Bénin – Législatives 2019: faux bon des partis politiques aux jeunes et aux femmes

A quelques exceptions près, la huitième législature qui s’annonce, présentera à peu près la même physionomie que la législature finissante. La promotion de la femme tant agitée et le rajeunissement annoncé n’étaient finalement qu’un leurre.

Le Mercredi 26 Février, date de clôture du dépôt des dossiers de candidature pour le compte des élections législatives du 28 Avril 2019, les partis politiques ont déposé leurs différentes listes de candidatures. A l’analyse, plusieurs députés de la législature finissante font leur retour. En effet, en dehors de certains dinosaures politiques comme le renard de Djakotomey, le président Bruno Amoussou, l’ancien président de l’assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago et le 1er vice président  du mouvement africain pour la démocratie et le progrès (MADEP), Idji Kolawolé, la majorité des candidats positionnées en tête de liste par exemple pour les deux blocs politiques du chef de l’Etat sont la plupart des députés de la septième législature dont bon nombre de béninois ont pronostiqué la mort politique.

Quid de la promotion de la femme, agitée par les députés de la législature finissante:

Au nombre des nombreuses réformes envisagées par l’actuel bureau de la 7è législature présidé par Me Adrien Houngbédji, figure l’amélioration de la représentation féminine au sein du Parlement béninois. Cette ambition fortement agitée il y a quelques mois, rime avec l’axe N° 9 du Plan stratégique de développement et de modernisation de l’Assemblée nationale qui mentionne: «la promotion du genre et des droits humains au regard des valeurs éthiques, morales de la culture béninoise et universelle ».

C’est en effet dans ce cadre que les députés appuyés par les fonctionnaires parlementaires ont abordé les contours de ladite proposition de loi et la possibilité de porter le nombre minimal de la représentativité des femmes au Parlement à vingt quatre (24), bien sûr en tenant compte d’une probable modification du code électoral en vigueur au Bénin. Tenant compte de cette proposition, il s’agira de prendre désormais en ligne de compte une femme au moins par circonscription électorale, puisqu’il existe au total vingt quatre circonscriptions électorales selon le découpage dans notre pays.

Mais au regard des différents positionnements sur les listes de candidature, il est loisible de constater que les femmes ont été une fois de plus, dribblées par les acteurs politiques. Pour ce qui est du rajeunissement des jeunes, il faut remarquer qu’ils ne sont pas aussi mieux lotis que cela.

On prend les mêmes et on continue…:

A quelques exceptions près, la plus part des têtes de liste sur les blocs républicains et progressiste sont des transfuges du parti des Forces Cauris pour un Bénin Emergent qui ont tôt fait de sauter de la barque après la perte du pouvoir de leur candidat à l’élection législative de 2016. En dehors de ces derniers, il y a certains anciens acteurs politiques qui annoncent leur come-back dans l’arène politique. La plupart des jeunes inscrits sur ces listes de candidature sont soit des suppléantes ou sont mal positionnées.

En dehors des blocs de la mouvance, les anciens partis politiques comme le parti du renouveau démocratique, de Me Adrien Houngbédji n’ont pas aussi fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Ce qui amène certains à penser que nous sommes dans le schéma: « prenons les mêmes et continuons ». Une sorte de reconnaissance de service rendu, estiment certains.

 

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