Bénin: l’opposition victime de son impréparation et des querelles internes

Au Bénin, l’opposition est sur le point de manquer le rendez vous des élections législatives du 28 avril 2019. Après la clôture du dépôt des dossiers par la CENA, seulement un parti affiché de l’opposition a pu enregistrer son dossier et ce, sans l’une des pièces essentielles exigées par l’institution électorale. Passive, attentiste, divisée, l’opposition n’a jamais pu anticiper le danger et se retrouve aujourd’hui sur le carreau.

A tout point de vue, le processus électoral actuellement en cours ira à son terme sans de vrais partis de l’opposition. Même si le parti Union Sociale Libérale (Usl) a pu déposer son dossier, il y a de fortes chances que cela soit rejeté vue qu’il ne dispose pas d’une des pièces essentielles exigées par la CENA. Une situation qui met l’opposition dos au mur face aux partis de la mouvance présidentielle qui s’en sortent visiblement bien.

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L’analyse de cette situation préoccupante pour les observateurs politiques, férus de la démocratie suscite des interrogations. Que sait-il réellement passé pour que l’opposition se retrouve dans cette situation de faiblesse? Pour répondre à cette interrogation, les concernés accusent le gouvernement de vouloir les exclure afin d’offrir un match amical à ses blocs. Ceux ci, sans aucun adversaire en face pourront se partager sans grande difficulté, les sièges en jeu.

Manque d’anticipation, querelles internes, l’opposition a prêté main forte à ses adversaired…

Pour les partis de l’opposition, le régime en place avec l’aide de ses députés ont tout mis en place pour les empêcher de participer aux élections. Selon eux, le vote du nouveau code électoral et de la nouvelle charte des partis politiques constituent l’une des stratégies mises en oeuvre par leurs adversaires politiques.

Même si dans une certaine mesure, les arguments avancés pour accuser le régime peuvent paraître vrais, l’opposition a péché par sa passivité et son impréparation qui lui ont coûté chères. Au delà donc des manoeuvres politiques d’en face, l’opposition devrait aussi s’en prendre à elle même, pour n’avoir pas pris des précautions pour affronter les éventuels obstacles  contenus dans le code électoral et la nouvelle charte des partis politiques.

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En effet, au lieu de ça, les partis de l’opposition ont passé la majeure partie de leur temps à attaquer ces deux lois, en demandant désespérément leur révision. Pire, les forces de l’opposition, sans s’assurer de leur participation aux élections ont concentré assez d’énergie sur les querelles liées aux positionnements, des attaques internes qui ont contribué à fragiliser l’opposition. Ainsi, elle a balisé inconsciemment le chemin à ses adversaires, qui n’ont pas hésité à saisir l’opportunité pour l’achever. Comme l’a si bien dit Candide Azannai, l’opposition est restée pendant longtemps passive, inactive et a tout consommé.

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