Bénin – Lutte contre l’impunité: Toboula et Dassigli, la preuve de l’impartialité de Talon?

Le Président Patrice Talon vient de donner un signal fort de sa volonté de lutte contre l’impunité, la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques. Sans état d’âme comme il l’a promis, il vient de frapper dans sa propre écurie. Modeste Toboula et Barnabé Dassigli viennent en effet de faire les frais de cette volonté inébranlable du chantre de la rupture d’assainir la gouvernance publique.

Accusé de mener une lutte à double vitesse, une lutte sélective contre la corruption et la mauvaise gestion des affaires publiques, le Président de la République a enfin trouvé un élément de preuve pour montrer sa bonne foi dans la conduite de ce chantier important de son projet de société. En effet, dès l’avènement du régime du nouveau départ, des missions d’audit ont investi certaines sociétés d’Etat, et il en résulte des dossiers de malversations dans certains ministères qui ont été révélés et confiés à la justice. Mais, il a été constaté que dans la plupart de ces dossiers, les mis en cause se trouvent être des opposants du régime en place.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – Lutte contre la corruption: l’ANLC définit une stratégie en 4 points pour 2019[/su_heading]

Mieux, ces dossiers sont généralement soulevés lorsque les concernés font des sorties en défaveur du pouvoir. Coïncidence, hasard, ou coup politique? Dans tous les cas, ces éléments ont permis aux opposants et à beaucoup d’autres observateurs de la scène politique de soutenir que le Président Patrice Talon est dans une logique de chasse aux sorcières dirigée contre ses opposants.

Modeste Toboula et Barnabé Dassigli pour mettre fin aux appréhensions? 

Les derniers événements qui accablent l’ex préfet du Littoral et l’ancien Ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale sont sans doute de nature à relativiser les avis sur la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance engagée par le Président Patrice Talon. Peut-on toujours continuer à croire que le chef de l’Etat est dans une lutte partiale qui ne vise que les opposants? Avec le bâton du chef de l’Etat qui frappe dans son propre camp, désormais, ce n’est qu’avec un certain relativisme qu’on pourrait répondre à cette question.

Le cas de Modeste Toboula et du Ministre Barnabé Dassigli constitue donc aujourd’hui, une preuve matérielle par laquelle le Président peut se dédouaner. Il peut ainsi désormais brandir ces deux exemples comme la preuve de sa volonté de frapper sans pitié et sans état d’âme lorsqu’il s’agit de corruption, de mauvaise gouvernance et de dilapidation des ressources publiques. Même si pour certains, il pourrait s’agir d’un coup politique pour gagner l’estime des populations de Cotonou qui ont sûrement gardé un mauvais souvenir du passage de Modeste Toboula à la tête de la préfecture, toujours est-il que le débat sur l’impartialité du chef de l’Etat dans la gestion de ces genres de dossier se fera désormais avec pincette.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – Lutte contre la corruption: Houdou Ali propose sa stratégie à Talon [/su_heading]

Mais pour convaincre une fois de bon l’opinion publique de cette volonté de frapper sans considérations politiques, des observateurs  invitent le Président Patrice Talon à aller plus loin en frappant encore plus dans son écurie, car ce ne sont pas des dossiers qui manquent. Ils évoquent par exemple l’affaire Maria-Gléta, machines agricoles, PPEAII dont les personnes impliquées sont aujourd’hui autour de lui.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus