Bénin: propositions de Soglo aux chefs d’Etat, pour une Afrique plus respectée

Par Edouard Djogbénou le 1 Fév 2019 à 12:10

L’Afrique est un continent d’avenir. Travailler à lui faire reprendre ses lettres de noblesse; telle est la mission que s’est assignée le forum des anciens Chefs d’Etat d’Afrique dont Joachim Chizano est le Président, et Nicephore Soglo le vice-Président. Ce dernier, lors de sa dernière audience avec le président nigérien, a mis l’accent sur les 4 défis que doivent relever les chefs d’Etat en fonction.

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Dans le cadre des activités du Forum des anciens Chefs d’Etat d’Afrique, le président Nicéphore Soglo, premier président du Bénin démocratique a été reçu en audience le Mardi 29 Janvier 2019, par Monsieur Mahamadou Issifou, président de la République du Niger. A l’issue des discussions entre les deux personnalités, discussion sanctionnée par un point de presse conjoint, le vice président du forum des anciens chefs d’Etat a présenté les défis urgents que l’Afrique doit relever pour retrouver la place qui est la sienne dans le concert des continents.

Pour le président Nicéphore Soglo, l’Afrique doit disposer de sa propre monnaie. C’est le tout premier défi à relever par les chefs d’Etat en fonction.

Le second défi auquel le président Nicéphore Soglo appelle les chefs d’Etat du continent est celui de la souveraineté militaire.

» Après la monnaie, il faut avoir une armée fédérale, car on ne peut pas dépendre de l’étranger pour protéger nos foyers » indique-t-il.

La rupture du pacte colonial tient également à cœur les anciens chefs de l’Etat. Le président Nicéphore Soglo l’a rappelé lors de son point de presse. Il estime que l’Afrique a souffert pendant quatre siècles et vidée de cent millions d’hommes, de femmes, et d’enfants. Pour lui, cette période lugubre de l’histoire du continent ne doit pas se perpétuer à travers des clauses qui nous maintiennent dans la souffrance.

» Mais l’élément le plus important, c’est qu’il faut que nous mettions un terme au pacte colonial, que nous transformions nos richesses sur place pour donner sur place du travail aux nôtres pour qu’ils ne meurent pas dans le désert ou en méditerranée » précise-t-il.

Par ailleurs, indique-t-il, il nous faut maîtriser l’énergie pour la transformation sur place de nos produits. Aussi invite-t-il les chefs d’Etat en fonction à mettre dans leur priorité l’indépendance énergétique.

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«

il faut que nous ayons de l’énergie, il n’ y a pas de développement sans énergie » a-t-il ajouté.

Pour le président Nicéphore Soglo, ce ne sont pas les autres qui vont nous aider à relever ces défis. C’est à nous de prendre les décisions et de faire ce qu’il faut, pour permettre au continent d’amorcer un nouveau virage de son histoire, conclut-il.