Plus les jours passent, plus la liste devient longue. La justice aura sans doute un nouveau client dans les tous prochains jours, s’agissant de l’affaire Thomas SANKARA. Le colonel Jean Pierre Palm, commandant en chef de la gendarmerie sous le Front populaire, a été inculpé pour <<complicité d’assassinat et attentat>>, nous informe le journal le Dossier dans sa dernière parution.
Le feuilleton judiciaire de l’assassinat du panafricaniste Thomas SANKARA, vient de connaître un nouveau rebondissement. Le colonel Jean Pierre Palm, commandant en chef de la gendarmerie sous le Front populaire, a été inculpé pour <<complicité d’assassinat et attentat ». Cette nouvelle inculpation porte à 24 le nombre des personnes poursuivies dans ce dossiers : Bossobé Traoré, Hamado Kafando, Nabonswendé Ouédraogo, Wampasga Nacoulma, Gilbert Diendéré, Simon Bambara (décédé), Yacinthe Kafando, Alain Bonkian (décédé), Gabriel Tamini, Tibo Ouédraogo, Blaise Compaoré, Tasséré Dianda, Alidou Diébré (médecin), Pascal Tondé, Omar Traoré, Youngton Bandé, Salam Yerbanga, Zacharia Dème, Idrissa Sawadogo, Roger Kéré, Albert Belemlilga, Gérard Daboné, Jean Pierre Palm et Elysée Ilboudo.
Le jeudi 15 octobre 1987, Thomas Sankara trouve la mort dans les locaux du Conseil de l’Entente à Ouagadougou. Et le leader de la révolution burkinabè est hâtivement inhumé au cimetière de Dagnoën. La veuve Mariam et ses deux enfants partent en exil, d’abord au Gabon puis à Montpellier (France). C’est de cette ville française qu’une plainte est formulée, puis déposée devant la justice burkinabè le 29 septembre 1997. L’objectif visé étant d’éviter la prescription de ce meurtre. L’affaire Sankara est née. Elle connaîtra de multiples péripéties dans les prétoires et cabinets d’instruction. Aujourd’hui, le bout du tunnel garde son caractère sombre, nonobstant les avancées judiciaires. A quand la fin de ce dossier ? La justice sera faite dans cette affaire ou passera-t-elle aux oubliettes ?
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