Candide Azannaï: « J’utiliserai tous les moyens y compris l’article 66 de la Constitution »

A l’instar des autres partis de l’Opposition, le Parti Restaurer l’Espoir entend se battre par tous les moyens pour se faire rétablir dans ses droits. A la faveur d’une conférence de presse animée, ce jeudi 21 février 2019 au siège du Parti à Cotonou, Candide Azannaï désapprouve le Ministre de l’intérieur, Sacca Lafia sur les motifs évoqués pour ne pas lui délivrer son certificat de conformité.

Pour l’ancien Ministre Candide Azannaï, le pouvoir de la rupture a tout planifié pour exclure les partis de l’Opposition des prochaines législatives. Si les élections sont organisées de façon libre et transparente, il pense que les deux partis de la mouvance ne franchiront pas la barre de 5 ou 10 députés.

Concernant les motifs du rejet de son dossier, le premier est relatif à la présence de trois membres mineurs sur la liste des membres fondateurs du parti en 2006 et le second est lié à la différence entre la liste des membres fondateurs déposée à la création du parti et celle déposée le 14 décembre 2018 conformément à la nouvelle loi.

Rejetant ces motifs qu’il trouve non fondés, le Président Candide Azannaï va expliquer que les trois membres nés en 1999 dont fait cas le Ministre Sacca Lafia dans son courrier du 21 février 2019 n’existaient pas à la création du parti en 2006 mais ils font plutôt, étant majeurs, partie du collège des membres fondateurs, déposé le 14 décembre 2018.

S’agissant du second motif, Candide Azannaï dit ne pas comprendre ce que lui reprochent réellement les autorités du Ministère de l’intérieur. Selon lui, c’est tout à fait normal que la liste des membres fondateurs de 2018 ne soit pas conforme pas à celle déposée à la création du parti en 2006 étant donné que les donnes ont changé. “Avec l’ancienne loi, il fallait 10 personnes par département pour créer un parti politique. Mais la nouvelle loi impose 15 personnes par commune. Et le Ministre dit que la liste de 2018 doit être conforme à celle de 2006”, s’insurge Candide Azannaï qui trouve inadmissible ces arguments du Ministre.

Différentes pièces à l’appui, il va insister sur le fait que son parti ne souffre d’aucune irrégularité et s’est juste conformé aux dispositions de l’article 56 de la nouvelle loi. “Nous sommes dûment enregistré. On a aucun problème.”, a-t-il fait savoir avant de souligner que seuls les partis du chef de l’Etat ne sont pas en règle vis-à-vis de cet article. D’où le certificat de conformité créé par la Cour Constitutionnelle pour les sauver, qui, selon lui, est illégal et illégitime. “Les deux partis Républicain et Progressiste ne peuvent jamais se conformer à loi.”, a-t-il insisté.

Candide Azannaï met en garde

Face à cette situation, le Président Candide Azannaï et son parti n’entendent pas se laisser faire. Ils mettent en garde le pouvoir contre toute tentative d’exclusion des partis de l’Opposition de la course aux prochaines législatives. “J’utiliserai tous les moyens naturels ou surnaturels y compris le recours à l’article 66 de la Constitution”, prévient l’ancien Ministre de la défense très remonté contre le pouvoir en place. “Je veux qu’on me restitue mon récépissé. Le parti est créé pour l’intérêt général. C’est un document du peuple et il a droit qu’on le lui remette”, a-t-il martelé.

Par ailleurs, il a invité le gouvernement et les autres institutions à œuvrer pour la préservation de la paix au Bénin, avant, pendant et après les élections.

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