Candide Azannaï: “Si on tue l’élection, on n’a plus de démocratie”

Après leur rencontre au palais de la Marina, ce lundi 25 février 2019, avec le chef de l’Etat, Patrice Talon, les leaders de l’Opposition présents à ladite rencontre ont animé un point de presse au siège du parti Restaurer l’Espoir(RE). Une  sortie au cours de laquelle ils ont fait le point de leur participation à cette rencontre axée sur l’organisation des prochaines législatives.

Les leaders de l’Opposition sont très déçus à l’issue de leur rencontre avec le Président de la République au sujet des législatives d’avril prochain. C’est ce qu’il convient de retenir des déclarations du conférencier principal, Candide Azannaï, Président du parti, Restaurer l’Espoir(R.E.). D’entrée de jeu, il fait savoir que l’objet de cette rencontre n’était pas une audience. “A la rencontre que nous avons eue avec le chef de l’Etat, nous avons précisé que l’Opposition ne demandait pas une audience mais plutôt une réunion avec l’ensemble de la classe politique pour trouver des solutions consensuelles aux problèmes qui surviennent dans le processus électoral et qui peuvent entraver ce processus”, a-t-il souligné. Au cours de cette séance d’échanges, il a également noté la volonté manifeste du pouvoir d’empêcher les partis politiques de l’Opposition de prendre part aux élections. “On n’a pas bougé. Ce que nous avons dit là-bas ne règle pas nos attentes. On a rien obtenu”, regrette Candide Azannaï qui pense que c’est la première fois que le Bénin veut organiser une élection sans l’Opposition.

Selon lui, la meilleure façon de tuer l’élection, c’est de ne pas avoir de concurrents en face. “L’histoire retiendra que nous avons fait tout ce qu’on pouvait faire. L’essence de l’élection, c’est la contradiction devant le peuple, c’est l’Opposition et la mouvance. Il n’y a plus d’élection lorsque l’un disparaît. Si on tue l’élection, on n’a plus de démocratie.”,a-t-il laissé entendre avant d’ajouter que personne n’amènera le Bénin à perdre sa démocratie. “Personne n’a intérêt à ce que nous perdions notre démocratie”, a-t-il insisté pour conclure.

Il faut préciser la présence autour de la table, du Vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Eric Houndété, du Secrétaire exécutif national adjoint des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), l’ancien ministre Théophile Yarou, du Secrétaire général du parti R.E., l’honorable Guy Mitokpè et des honorables Justin Adjovi et Koussonda Adjibadé, tous membres de la délégation.

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