CPI: l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo libéré sous conditions
La Cour pénale internationale (CPI) a libéré sous conditions vendredi, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté il y a plus de deux semaines de crimes contre l’humanité commis en 2010 et 2011 lors de violences post-électorales en Côte d’Ivoire.
« La Chambre d’appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté » de Laurent Gbagbo, dont l’obligation de résider dans un Etat membre de la CPI en attendant un éventuel procès en appel, a déclaré le juge président de la CPI, Chile Eboe-Osuji. Jugés pour des accusations de crimes contre l’humanité commis entre 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, ont été acquittés le 15 janvier en première instance.
Liberté sans limite
La Belgique a été citée comme possible destination, comme cela avait été le cas pour le Congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté l’an dernier. « Si MM. Gbagbo et Blé Goudé ne peuvent pas remplir les conditions imposées, ou s’ils enfreignent ces conditions, ils pourraient être renvoyés en détention », a affirmé Mme Brady. Les avocats de la défense exigent la mise en liberté immédiate des deux hommes, sous aucune condition, et certainement pas l’interdiction d’un retour en Côte d’Ivoire. « Il est impossible de limiter la liberté d’une personne innocente », a répété à maintes reprises l’avocat de Laurent Gbagbo, Emmanuel Altit.
Même si les juges ont ordonné la mise en liberté immédiate de M. Gbagbo ce vendredi, il faudra plusieurs jours à la Cour pour régler les détails administratifs et logistiques. En détention depuis plus de sept ans, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
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