Françafrique: des journalistes français dénoncent Macron et Edouard Philippe

Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent en Afrique pour s’opposer au franc CFA et à la « Françafrique », qualifiés d’entretenir le néo-colonialisme. De plus en plus, cette dénonciation vient de l’occident lui même, le vice président italien Luigi Di Maio avait mis les pieds dans les plats en janvier dernier, en s’en prenant vertement à la France d’être acteur du sous développement de l’Afrique en entretenant le franc CFA, la monnaie coloniale. Cette fois, c’est la chaîne française RFI, elle même, qui a accusé le président Français, et son premier ministre, de vouloir utiliser les médias français publics comme des instruments de propagande de la France dans les pays africains.

Cette relation « Françafrique » établie entre la France et ses anciennes colonies en Afrique subsaharienne continue de faire des mécontents. Pour certains africains, c’est cette relation néo-coloniale qui appauvrit l’Afrique au profit de l’Europe et particulièrement la France. C’est aussi le point de vue de certains africanistes, dont le vice président italien Luigi Di Maio.

Cette fois, cette critique vient de l’intérieur même de la France. Selon RFI, aujourd’hui pour pérenniser, la « Françafrique », le président Emmanuel Macron et son premier ministre Edouard Philippe, veulent faire des médias publics français des instruments de propagande de la France dans les pays africains. Alors, les journalistes de Radio France Internationale (RFI) sont sortis de leur réserve et dénoncent, via Twitter, l’attitude d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron à qui ils reprochent son influence pour lui imposer de véhiculer la françafrique en Afrique, et de développer l’influence française en Afrique.

La Société Des Journalistes (SDJ) de la RFI sur son compte Twitter a écrit : « Mr le Premier Ministre, un média public n’est pas un média d’Etat, RFI n’a pas vocation à être “la voix de la France”. Nous appelons le gouvernement à investir dans des médias internationaux de qualité et non à tenter de les transformer en opérateurs de communication au rabais ».

Selon l’information relayée par African Daily Voice, ce Tweet est accompagné d’un communiqué de dénonciation, toujours écrit par la Société Des Journalistes.

“En chargeant Olivier Coursion (ancien patron de Studio Canal, ex-conseiller culture et communication à Matignon), d’une mission de modernisation de nos médias, Edouard Philippe estime que l’audiovisuel extérieur public doit mieux servir encore ses missions prioritaires, à savoir l’influence française en Afrique. A savoir, dans la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient, ainsi qu’en Europe, la contribution au plan pour la promotion de la francophonie présenté par le président de la République le 20 mars 2018”.

“il fait même de France Média Monde, “un opérateur de la diplomatie d’influence”.

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