G5 Sahel: le burkinabè Christian Kaboré prend les rênes d’une force en difficulté

Réunis mardi à Ouagadougou au Burkina Faso, les chefs d’Etats du G5 Sahel indiquent que la force multinationale fait face à de gros soucis de recouvrement des financements promis par ses partenaires.

Les partenaires internationaux de la force conjointe du G5 Sahel tardent à honorer leur promesse de contribuer au financement de la force. A Ouagadougou mardi, les chefs d’Etat des pays composant le G5, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, ont annoncé avoir tant bien que mal lancé les opérations de la force à fonds propres en attendant l’aide des partenaires. Ils l’ont fait savoir au terme d’une journée d’évaluation des activités du G5 Sahel. Selon eux, la force créée en 2014 a déjà produit quelques résultats satisfaisants. Dans son bilan de président en exercice sortant, le Nigérien Mahamadou Issoufou, met en exergue l' »opérationnalisation » des forces prévues pour combattre le terrorisme dans les cinq pays de la région. Ces opérations ont été possibles grâce au financement des pays membres, dit-il.

Les partenaires du G5 Sahel avaient promis de fournir plus que les deux milliards de dollars sollicités par la force, mais ils tardent à tenir leurs promesses, selon le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, nouveau président en exercice de l’organisation. Mais le diplomate espagnol Ángel Losada Fernández, représentant spécial de l’Union européenne, donne une autre lecture de cet engagement. « La sécurité du Sahel dépend du Mali », dit-il, parlant ainsi de l’un des pays du G5 Sahel les plus touchés par le terrorisme. « Il faut que les Etats affirment leur autorité sur leur territoire », ajoute-t-il. Ahmedou Ould Abdallah : la lutte contre le terrorisme nécessite ‘’des armées nationales professionnelles et aguerries’’. Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad s’engagent à mettre fin aux attaques qui ont provoqué la fermeture de plusieurs écoles dans leur territoire. La direction et le commandement de la force antiterroriste régionale ont été confiés au Burkina Faso par les dirigeants.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus