Le Ghana et le Nigéria sur la liste noire de l’UE pour financement du terrorisme

Le Nigéria, le Ghana, l’Arabie saoudite et le Panama ont été cités sur une liste noire proposée par l’Union européenne, des pays considérés comme une menace en raison de contrôles laxistes sur le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent, a déclaré mercredi l’exécutif de l’UE.

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la répression du blanchiment de capitaux après plusieurs scandales dans les banques de l’UE ; mais plusieurs pays de l’UE, notamment la Grande-Bretagne, se sont inquiétés de leurs relations économiques avec les États énumérés, notamment l’Arabie saoudite. Les responsables nigérians et ghanéens n’ont pas encore réagi à la publication de cette liste noire de l’UE. Le gouvernement saoudien a regretté cette décision dans un communiqué publié par l’agence de presse saoudienne, ajoutant que « l’engagement de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est une priorité stratégique ».

Malgré les pressions exercées pour exclure Riyad de la liste, la commission a décidé d’inscrire le royaume, confirmant le rapport de Reuters publié en janvier. Le Panama a déclaré qu’il devrait être retiré de la liste car il a récemment adopté des règles plus strictes contre le blanchiment de capitaux. Outre les atteintes à la réputation, l’inclusion sur la liste complique les relations financières de ces pays avec ceux de l’UE. Les banques du bloc devront effectuer des contrôles supplémentaires sur les paiements impliquant des entités de juridictions listées. La liste compte maintenant 23 juridictions sur un total de 16 auparavant. La commission a indiqué avoir ajouté des juridictions présentant «des carences stratégiques dans leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme».

Les nouveaux-venus, les anciens de la listes et ceux qui n’y sont plus

Les autres nouveaux venus sur la liste sont la Libye, le Botswana, le Ghana, les Samoa, les Bahamas et les quatre territoires américains des Samoa américaines, les Îles Vierges américaines, Porto Rico et Guam. Les autres États mentionnés sont l’Afghanistan, la Corée du Nord, l’Éthiopie, l’Iran, l’Iraq, le Pakistan, le Sri Lanka, la Syrie, Trinité-et-Tobago, la Tunisie et le Yémen. La Bosnie, la Guyana, le Laos, l’Ouganda et Vanuatu ont été supprimés. Les critères utilisés pour inscrire des pays sur la liste noire incluent le laxisme contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, une coopération insuffisante avec l’UE en la matière et un manque de transparence sur les bénéficiaires effectifs des entreprises et des trusts.

Cinq des pays énumérés figurent déjà sur une liste noire distincte des paradis fiscaux de l’UE. Ce sont: Samoa, Trinité-et-Tobago et les trois territoires des Samoa américaines, Guam et les îles Vierges américaines, situés aux États-Unis. Les 28 États membres de l’UE ont maintenant un mois, qui peut être étendu à deux, pour approuver la liste. Ils pourraient le rejeter à la majorité qualifiée. La commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova, qui a proposé la liste, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’elle était confiante que les États ne la bloqueraient pas. Elle a déclaré qu’il était urgent d’agir car « les risques se propagent comme une traînée de poudre dans le secteur bancaire ».

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