L’ONU renouvelle les sanctions imposées à la République centrafricaine

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé jeudi de proroger jusqu’au 31 janvier 2020 l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA). La France, qui a rédigé le texte, a ouvert pour la première fois la voie à son assouplissement.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l’unanimité une résolution renouvelant pour un an l’embargo sur les armes imposé à la Centrafrique, tout en traçant la route vers une possible levée de cette mesure avant la fin de l’année.

Rédigée par la France, qui assure entendre les demandes répétées de son ancienne colonie pour l’arrêt de cet embargo afin de mieux lutter contre les groupes armés contrôlant la majeure partie du pays, la résolution pose une série de conditions pour parvenir à cette perspective.

Plusieurs exemptions accordées par l’ONU

Cependant la Russie et la Chine bénéficient toujours d’exemptions qui leur permettront d’appuyer militairement la République centrafricaine (RCA).

Depuis son adoption, l’embargo qui frappe le pays a été partiellement levé à deux reprises.

Elle a permis à la Russie de livrer 1.700 armes aux Forces armées centrafricaines (les FACA) et à la France de fournir 1.400 fusils d’assaut de type AK-47 et trois véhicules amphibies.

L’ONU maintient une force de paix de quelque 13.000 militaires et policiers.

Nous sommes en face de deux poids deux mesures

L’ancien ministre centrafricain, candidat à l’élection présidentielle de décembre 2016, Marcel Djimassé, plaide pour la levée totale de l’embargo.

« Nous sommes en face de deux poids deux mesures. Les gens qui devraient faire l’objet d’une mesure d’embargo, ceux qui sont hors-la-loi, ceux qui utilisent les armes, tuent tous les jours ».

« Ces gens-là ont toujours la possibilité de s’approvisionner en armes. Alors que l’armée nationale que la communauté internationale a contribué à restructurer, à former, n’a rien pour leur faire face ».

La Centrafrique a sombré dans la violence, alimentée par des luttes entre groupes armés musulmans et chrétiens, après le renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé.

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