Nigeria – présidentielle: le prix Nobel Wole Soyinka rejette « Muhammadu Buhari » et « Atiku Abubakar »

À deux semaines du scrutin du 16 février, le prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka a déclaré qu’il n’apportait son soutien ni au président sortant Muhammadu Buhari ni à son principal opposant, l’ancien vice-président Atiku Abubakar.

L’écrivain nigérian a déclaré qu’il n’apportait son soutien, ni au président sortant Muhammadu Buhari, ni à son principal opposant, l’ancien vice-président Atiku Abubakar. Il appelle les électeurs à choisir une troisième voie. Environ 73 candidats sont en lice pour l’élection présidentielle au Nigeria.

Grande figure respectée dans le pays

« Pour éviter le doute, permettez-moi de préciser ma position car je ne veux pas d’ambiguïté ; moi, Wole Soyinka, je ne voterai pour aucun des deux candidats », a-dit l’écrivain au journal nigérian The Guardian.

« Je les trouve tous les deux dignes d’un rejet total », ajoute l’homme de lettres nigérian, parlant du principal candidat de l’opposition et du président sortant, qui cherche un deuxième mandat.

M. Soyinka estime que voter en faveur d’un autre candidat ne changera peut-être pas grand-chose, mais pourrait « semer une graine… qui finira par germer ».

Le Prix Nobel de littérature n’hésite pas à prendre position sur les questions politiques. En décembre 2016, il avait déclaré s’être débarrassé de sa « green card », qui lui permettait de séjourner et de travailler aux Etats-Unis.

Il exprimait ainsi son hostilité à la politique d’immigration de Donald Trump, qui venait d’être élu président des Etats-Unis.

Deux candidats critiqués

En 2015, Soyinka avait apporté son soutien à Buhari, qu’il considérait comme un rempart contre la corruption rampante, avant de se rétracter. L’ancien général présente en effet un bilan très critiqué, notamment sur les questions économiques et sécuritaires, et ses détracteurs ont récemment dénoncé son attitude de plus en plus « autoritaire » et « non démocratique ». Muhammadu Buhari a dirigé le pays en 1983 pendant les dictatures militaires avant d’être élu démocratiquement en 2015 après de nombreuses tentatives.

Atiku Abubakar convoite, quant à lui, pour la quatrième fois le siège suprême. Il fut le vice-président d’Olusegun Obasanjo entre 1999 et 2007. Richissime homme d’affaires, il est perçu dans le pays comme l’une des personnalités politiques les plus corrompues, bien qu’il n’y ait jamais eu aucun procès contre lui au Nigeria.

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