« On dit que Gbagbo a tué. Mais la guerre ce n’est pas un seul camp… Moi, je vais voir Gbagbo », Soro
L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a tenu à répondre à ceux qui critiquent ses récentes rencontres avec Bédié et Bany, de grands noms de la politique ivoirienne. Dans sa réponse, il a abordé la réconciliation du pays en prenant la défense de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Revenant sur ses récentes rencontres avec de grands noms de la politique ivoirienne dont Henry Konan Bédié, leader du PDCI devenu farouche opposant à Ouattara et l’ancien premier ministre Charles Konan Bany, Soro indique que cela est dans l’esprit de la réconciliation entre ivoiriens et qu’il serait inconcevable de vouloir une union sans se parler entre concitoyens. Sans appeler de nom, le député ivoirien a implicitement apostrophé le président de la république Alassane Ouattara indiquant que « Tu veux que les Ivoiriens soient ensemble mais tu ne veux pas qu’on se parle. Je ne comprends pas dans quel pays on est… On doit nous encourager à nous voir, à nous parler. J’ai choisi ma voie. C’est le pardon et la réconciliation ».
Dans ce même esprit, Soro explique que ces rencontres ne seront pas les seules et que « Si Laurent Gbagbo est d’accord, je vais le voir aussi ». Décidemment l’homme de Ferkessedougou semble ne reculer devant rien, pour voir son pays réconcilier. Prenant la défense de Laurent Gbagbo, il souligne que « on me dit que Gbagbo a tué. Mais la guerre là, ce n’est pas un seul camp » ; une déclaration qui en dit long sur l’arrestation, la déportation à la CPI, l’incarcération pendant 8 ans et la longue procédure judiciaire collée aux fesses de l’ancien président. Ceux qui parlent de justice des vainqueurs ont-ils donc raison surtout qu’il s’agit là des propos d’un acteur majeur de la crise postélectorale de 2011 ? En tout cas, Guillaume Soro ne compte pas mettre de côté son envie de réconciliation et martèle d’ailleurs : « Moi, je vais voir Gbagbo ».
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