Pédophilie: le Vatican veut rompre le silence

La recrudescence des agressions sexuelles sur mineurs par les hommes d’église devient de plus en plus inquiétant. C’est pour cela que le pape François a convoqué les évêques à Rome, du 21 au 24 février, pour tenter de répondre à cette crise, puisque, les victimes, elles, ont le plus grand mal à se faire entendre.

Venus des cinq continents, les dirigeants de l’Eglise catholique vont  tenir une grande réunion    du 21 au 24 février, à Rome, dans une séance sans précédent d’introspection sur la dissimulation, par la hiérarchie qu’ils représentent, de la pédocriminalité dans les rangs du clergé. Et, bien sûr, envisager les moyens de l’éradiquer.

Selon les informations relayées par le Monde, cent quatorze présidents de conférence épiscopale, vingt-deux supérieurs d’ordres religieux, quatorze chefs des Eglises orientales catholiques, des membres de la Curie romaine : au total, quelque 190 personnes participeront aux trois jours de travaux, à une liturgie pénitentielle et à une messe finale. Cette rencontre du clergé à Rome est la démonstration de ce que l’Eglise a pris la mesure de la crise et qu’elle est déterminée à agir en profondeur, et en tous lieux, contre ce fléau qui a totalement dominé sa feuille de route et celle du pape François depuis quatorze mois.

Le pape n’avait pas lui-même admis la dimension structurelle du silence et de la dissimulation de ces faits dans son Eglise et la difficulté pour les victimes de faire reconnaître l’offense subie.

Toujours selon la même source, le site officiel Vatican News a publié un long article qui a retracé et présenté toutes les décisions prises dans l’Eglise ‘’depuis plus de trente ans’’. C’est ce que les organisateurs de la rencontre ont voulu faire savoir avant l’ouverture de cette rencontre, c’est-à-dire sur l’idée que le Saint-Siège ne partait pas de zéro dans la lutte contre les abus sexuels sur mineurs. Alors nous pouvons ainsi dire que cette réunion ne représente certainement pas le premier pas du Saint-Siège, ni des conférences épiscopales dans ces affaires. Un dossier de presse retrace la chronologie des initiatives prises en ce sens dans différents pays et à Rome depuis 1984.

Il faut noter que les présidents des conférences épiscopales ont été priés de rencontrer personnellement des victimes de prêtres pédocriminels avant de rejoindre Rome.

Ils ont aussi dû remplir un questionnaire qui interroge la disparité des situations. Il leur était ainsi demandé de décrire les plus grands facteurs de risques d’agressions sur mineurs dans leurs « pays et cultures », les facteurs qui, chez eux, « contribuent au manque de réponse adéquate de l’Eglise » et les mesures préventives en place les plus efficaces dans leur pays ou leur culture.

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