Sénégal: Abdoulaye Wade toisé par des forces de l’ordre à la veille du scrutin

L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, qui appelle le peuple, au boycott des élections présidentielles dont le premier tour est prévu pour le 24 février prochain, est surveillée comme de l’huile sur le feu, selon SourceA.

Depuis son retour de Conakry, où il a rencontré le président Alpha Condé, le secrétaire général national du Parti Démocratique Sénégalais et ex-chef d’Etat du Sénégal Abdoulaye Wade, a mis de l’eau dans son vin. Jadis, très critique envers le pouvoir en place, à l’endroit duquel il proférait inlassablement des menaces, Abdoulaye Wade s’est ressaisi: « Je ne dirai rien », a-t-il lancé aux journalistes, qui l’ont accueilli dès son retour de Conakry.

Mais Selon Source A, à moins de 72h de la présidentielle quatre véhicules dont deux blindés, et plus de vingt éléments des Services de sécurité ont été postés tout autour de la «Résidence» provisoire de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ce déploiement des forces de l’ordre aux alentours de la maison du Pape du Sopi, suscite d’ores et déjà, des interrogations. Est-ce des mesures pour assurer la protection de Me Wade, ou au contraire une mesure qui consiste à contrôler et étouffer dans l’œuf toutes velléités du roi du Sopi de retrouver à la dernière minute, son réflexe de saboter ces élections.

Dans le second cas, on dira que le gouvernement de Macky Sall qui, au départ minimisait les menaces brandi par l’ex-chef d’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, depuis son retour au bercail, a finalement pris au sérieux les dires du Pape du sopi à moins de 72h de la présidentielle.

Me Wade change de tactile et calme le jeu

La visite de l’ex-chef d’Etat Abdoulaye Wade à Conakry sur invitation de son homologue guinéen Alpha Condé a été soudaine et a surpris plus d’uns. Selon des sources concordances, l’ex-chef de l’Etat français, François Hollande, aurait joué un rôle de médiateur à l’occasion de cette assise. Les mêmes sources précisent que le président Alpha Condé aurait lui aussi, été un émissaire pour le président Macky Sall. Des informations que le PDS, a balayé d’un revers de main, dès le retour du Pape du sopi au Sénégal : « Il n’a jamais été question de médiation pour faire revenir Wade sur sa décision initiale. D’ailleurs, Wade et François Hollande ne se sont même pas vus », fait savoir l’ancien ministre de la Justice Me Amadou Sall, qui ajoute que la rencontre de Me Wade et Alpha Condé a porté, entre autres, sur la stabilité dans la sous région. D’après Me Sall, le président Alpha Condé a également exprimé son inquiétude par rapport a la situation politique au Sénégal.

 Mais visiblement, la visite de Me Wade à Conakry a sans nul doute freiné son ardeur. En effet, dans un communiqué publié ce jeudi 21 février, le Pape du Sopi a calmé le jeu politique. Il semble avoir mis de l’eau dans son vin et a appelé à résister pacifiquement à une élection qu’il juge « truquée » par Macky Sall, tout en maintenant son appel au boycott. De même, il a annulé sa « campagne de résistance nationale », qui devait démarrer le mardi dernier, à Louga et s’étendre sur Saint-Louis, Dagana, Podor et Matam, pour sensibiliser les sénégalais sur la nécessité de s’opposer au scrutin du 24 février 2019. 

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