Sénégal-Présidentielle: Abdoulaye Wade fait la risée de la mouvance présidentielle

Le gouvernement de Macky Sall a de nouveau minimisé les menaces brandis par l’ex-chef d’Etat sénégalais Abdoulaye Wade depuis son retour au bercail.

 

« Assiégez les bureaux de vote, brûlez le fichier électoral, je serai votre avocat », a lancé Abdoulaye Wade au peuple sénégalais le mercredi dernier à l’issue d’une réunion du Pds. 

Mais, ces menaces proférées par l’ancien chef de l’Etat sénégalais pour s’opposer à la tenue de la présidentielle du 24 février 2019 de laquelle son fils a été recalé par le conseil Constitutionnel ne font ni chaud ni froid au gouvernement en place. Selon le ministre de l’Intérieur, l’ex-président était coutumier des menaces de ce type. En 2015, « il disait qu’on n’allait pas juger son fils, que le pays allait être à feu et à sang. Son fils a été jugé, il a été condamné, il a été emprisonné, rien ne s’est passé », a-t-il rappelé. Une manière de dire que les élections connaîtront leurs épilogues comme prévues sans consentement de Me Wade.

Il y a de cela quelques semaines, la présidence avait assuré à travers un communiqué que « Macky Sall ignore royalement Abdoulaye Wade ».

« J’ai été affligé par sa déclaration. Le président Abdoulaye Wade avait des difficultés à articuler et à tenir un discours cohérent », ironise le camp présidentiel dans un communiqué à propos de la vidéo diffusée le mardi 5 février 2019, dans laquelle l’ancien chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye wade s’est prononcé sur l’actualité politique sénégalaise depuis son domicile à Versailles, en France.

 

« C’était le discours d’un père, pas d’un représentant politique. J’ai beaucoup de respect pour lui et lui souhaite tout le repos qu’il mérite », tranche Mor Ngom, ministre conseiller à la présidence. Selon lui, les 92 ans du prédécesseur de Macky Sall ne lui permettent plus d’incarner l’opposition.

 

Le gouvernement rassure et condamne

Le ministre de l’Intérieur Sénégalais, Aly Ngouille Ndiaye, a assuré qu’il était devenu impossible de « truquer des élections » au Sénégal.

 « Dans ce pays-là, on ne peut pas, on ne peut plus truquer des élections », a assuré le ministre, se félicitant d’un taux de retrait de plus de 96% des cartes d’identité biométriques servant à voter. Dans un communiqué jeudi, le gouvernement « condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République ». Et préviens que « ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi ».

L’opposition, elle, dénonce, l’invalidation des candidatures des deux principaux rivaux potentiels du président Macky Sall, le fils et ancien ministre d’Abdoulaye Wade, Karim Wade, et le maire déchu de Dakar Khalifa Sall. Tous deux, sont frappés par des condamnations judiciaires.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus