Belgique: pourquoi la nouvelle « plainte » contre Gbagbo ne peut-elle prospérer?

Laurent Gbagbo toujours sous pression. Cette fois, c’est la presse de son pays d’accueil la Belgique qui revient sur une vieille plainte. Après sa libération sous conditions, et à peine accueilli par les autorités belges, des médias du pays d’accueil ont rappelé une autre plainte à son encontre. Mais des voix se sont levées pour dénoncer une telle plainte, comme celle de René Titilo Goli Gassaud, responsable du Front Populaire Ivoirien (FPI) de la diaspora au royaume de Belgique et à Luxembourg.

A peine est il sorti de prison de la Cour Pénale Internationale sous conditions au Pays-bas et accueilli sur le sol de la Belgique, que l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, fait face à une autre plainte. Selon les médias locaux qui ont annoncé la nouvelle, une plainte en instance dans ce pays d’accueil depuis plusieurs années contre ce dernier vient de refaire surface. La plainte est relative au charnier de Yopougon, à l’issue de la violente élection présidentielle de 2000 qui a donné Laurent Gbagbo vainqueur, mais dont la contestation et la revendication de la victoire par Robert Guei, candidat malheureux d’une part et les attaques à l’arme blanche par des sympathisants de Allassane Ouattara avaient occasionné des morts à Yopougon dit charnier de Yopougon.

Le plaignant qui aurait pour nom : Brahima Touré avait reçu le statut de réfugié politique dans son nouveau pays d’accueil, la Belgique, et dit être un des rescapés de ce charnier. Avec l’aide de l’ONG belge « Prévention Génocide », il aurait porté plainte en Belgique contre Robert Guéï et Laurent Gbagbo en son nom propre mais aussi au nom de 150 plaignants, des proches de victimes, pour crimes contre l’humanité au titre de la loi belge dite « de compétence universelle » de 1999, mais déjà abrogée en Belgique, le 05 août 2003.

Pourquoi cette « plainte » ne saurait prospérer ?

Selon les mêmes sources, René Titilo Goli Gassaud, responsable du Front Populaire Ivoirien (FPI) au royaume de Belgique et à Luxembourg, a tenu à clarifier les choses sur cette prétendue plainte.

Il explique : « En Belgique, le dossier n’a jamais rien donné jusqu’au quasi-anéantissement de la loi, qui conseille même au juge qu’il peut ne pas prendre en compte les plaintes si elles n’ont aucun lien avec la Belgique. Fini de pouvoir poursuivre des criminels présumés s’ils n’étaient pas présents sur notre territoire. »

‘’Il y a 16 ans, la Belgique rognait donc les ailes de sa loi de compétence universelle. Et ne doit en aucun cas inquiéter nos valeureux militants’’ dixit René Titilo Goli Gassaud.

Il a aussi expliqué que : « la version originale de 1993, la plus ambitieuse, de cette loi qui autorisait la justice belge à poursuivre des auteurs présumés de crime de guerre, quel que soit l’endroit où ces crimes avaient été commis. Une loi unique au monde. La spécificité de cette loi, c’était que le juge pouvait juger par défaut. Il n’était pas nécessaire que le criminel présumé soit présent en Belgique… ».

En poursuivant ses explications, il a rappelé que, lorsque cette loi existait, de nombreuses plaintes ont été déposées, elles visaient des génocidaires rwandais, Augusto Pinochet, Fidel Castro, Saddam Hussein, Ariel Sharon. Mais aussi, le président américain Bush senior, et le secrétaire d’Etat Colin Powell.

 

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