Algérie : appel de pied des intellectuels algériens et universitaires de l’extérieur à l’armée

Dans une correspondance rendue publique cette semaine, les intellectuels algériens et universitaires établis à l’extérieur se disent très préoccupés par la situation sociopolitique persistante en Algérie et ont appelé les forces de l’ordre à faire preuve de lucidité devant les risques qui menacent le pays.

La candidature annoncée du président Abdelaziz Bouteflika à la prochaine élection présidentielle du 18 avril prochain, rime avec des frustrations et des manifestations anti-Bouteflika dans tous le pays. Plus les jours passent, plus les manifestations s’amplifient.

Au regard de cette montée des manifestations et de l’armée qui reste toujours muette, les universitaires et intellectuels algériens établis à l’étranger, très inquiètents, ont appelé les  les forces de l’ordre et de défense, à être lucides devant les risques qui menacent l’Algérie. Pour eux, ni le personnel des forces de sécurité ni la population n’ont intérêt à revivre les affres de la tragédie nationale des années 1990.

« Une armée n’est pas forte seulement avec la puissance de feu de ses armes ; elle l’est avec le soutien de son peuple. Face à la tourmente qui s’annonce et qu’il faut à tout prix éviter, l’unité de l’ANP est à sauvegarder comme la prunelle des yeux », peut-on lire dans la correspondance.

En même temps, poursuivent-ils dans la correspondance, la solidarité de corps ne doit pas pousser jusqu’à ouvrir  le feu sur les civils. Si l’ordre de tirer était donné, il faut se rappeler que les armes de l’ANP auront tiré sur les petits-enfants des glorieux colonels BenBoulaid, Amirouche et Lotfi. Nous voulons croire que l’armée algérienne n’est ni un corps de janissaires, ni une milice armée au service d’un régime impopulaire. Les officiers de l’armée sont les fiers descendants des maquisards de l’ALN et sont des soldats de la République prêts à défendre leur peuple.

« Nous appelons nos frères officiers à être à la hauteur de l’éthique de l’honneur de l’ALN et à ne pas être l’instrument de répression des revendications légitimes des jeunes générations pour la construction de l’Etat de droit et de la démocratie », ajoute la correspondance.

Depuis deux semaines, le président Boutrflika hospitalisé dans un état critique à l’hôpital universitaire de Genève, reçoit des soins requis et constants pour sa suivie. 24 heures plutôt, à travers un discours lu en son nom par la ministre des TIC, Imane-Houda Feraoun, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le président Bouteflika aurait mis en garde contre “la récupération” du mouvement contre sa candidature à un 5e mandat par des “catégories malveillantes, intérieures ou extérieures”.

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