L’ex-Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, récemment limogé a officiellement demandé ce mercredi 27 mars 2019, au président Abdelaziz Bouteflika de démissionner.
La situation se complique pour Abdelaziz Bouteflika. Dans un communiqué, le secrétaire général du RDN a demandé au président algérien de nommer un nouveau gouvernement pour « éviter tout vide ou toute spéculation autour du gouvernement dans cette période sensible ». Cet appel du parti RDN intervient au lendemain de l’appel par le chef d’Etat-major de l’armée algérienne Ahmed Gaïd Salah à l’application de l’Article 102 de la Constitution, afin de déclarer » inapte » le président Bouteflika.
Que dit l’article 102 de la constitution algérienne ?
L’article 102 de la Constitution algérienne dispose que « lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ». Le même article ajoute que le « Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante-cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution. »
Désormais, la balle est dans le camp de M. Bouteflika cloué dans un fauteuil roulant depuis 2013 date de son AVC et qui fait face à de fortes manifestations populaires depuis quelques mois notamment après l’annonce de sa candidature pour un 5e mandat. Lâché par l’armée et des figures clés de la politique algérienne, Bouteflika choisira-t-il de démissionner ?
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