Algérie : l’armée lâche Bouteflika et demande de le déclarer « inapte »

Le Général-major Ahmed Gaïd Salah a demandé, ce mardi 26 mars, l’application de l’article 102 de la Constitution, qui prévoit l’état d’empêchement et la destitution du Président de la République (actuellement Abdelaziz Bouteflika) pour cause de maladie grave et durable et incapacité d’exercer ses fonctions, rapporte le site ObservAlgérie.

Dans un discours retransmis à la télévision nationale, le chef de l’armée a réclamé plus spécifiquement que soit engagée la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution, quand le président de la République « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

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Le général-major Gaïd Salah a tenu à souligner que malgré le pacifisme de la révolte populaire, elle peut être exploitée pour déstabiliser le pays. Il appelle à l’abnégation et au patriotisme des citoyens afin de privilégier les intérêts suprêmes de la nation. Ahmed Gaïd Salah appelle ainsi à l’application d’une solution dans le cadre constitutionnel.

Que dit l’article 102 de la constitution algérienne ?

L’article 102 de la Constitution algérienne dispose que « lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ». Le même article ajoute que le « Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante-cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution. »

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Cloué dans un fauteuil roulant depuis 2013 par un AVC. Les apparitions en public du président Bouteflika sont rares et très calculées. Le président Bouteflika est confronté depuis plus d’un mois à une contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête de l’État, en 1999. Ses contestations se sont amplifiées depuis qu’il a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle qui serait son cinquième mandat en cas du succès.

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