Algérie : le chef du principal parti d’opposition menace de se retirer de la présidentielle

Abdelaziz Belaid, dirigeant de l’opposition algérienne et candidat à la présidentielle, a menacé de se retirer de l’élection prévue pour le 18 avril prochain, si le président Abdelaziz Bouteflika insistait pour briguer un cinquième mandat.

S’adressant à des journalistes à Alger, Belaid, chef du parti du Front, parti de l’opposition algérienne, a menacé de se retirer du scrutin du mois prochain, à moins que si Bouteflika ne  renonce pas à sa candidature. Bouteflika, 81 ans, qui a proposé de briguer un cinquième mandat à la présidence algérienne, « a fait du pays une risée ». « Le peuple algérien est déjà descendu dans la rue pour rejeter un cinquième mandat (pour Boutelflika) », a déclaré Belaid. Plusieurs autres personnalités de l’opposition se sont déjà retirées de la prochaine élection pour protester contre la tentative de Bouteflika de rester en poste après 20 ans à la tête du pays.

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Louisa Hanoune, secrétaire général du parti travailliste algérien; Ali Benflis, ancien Premier ministre; et Abderrazak Makri, chef du Mouvement algérien pour la société pour la paix, sont entre autres, les grands noms de l’opposition qui ont déjà annoncé leur départ de la course à la présidentielle. Le mois dernier, le Front algérien, le parti au pouvoir en Algérie, a proposé à Bouteflika, qui dirige l’Algérie depuis 1999, de se représenter pour un cinquième mandat. Des personnalités de l’opposition ont maintes fois exhorté le président vieillissant, qui avait été traité en 2013 pour un caillot de sang dans le cerveau, à s’abstenir de participer au scrutin. Dimanche, face aux manifestations, Bouteflika a indiqué qu’il se retirerait un an après, s’il est réélu. Une annonce qui n’a toutefois pas réussi à calmer les manifestants.