Le président Abdelaziz Bouteflika a regagné l’Algérie hier dimanche 10 mars 2019, après deux semaines d’hospitalisation dans l’hôpital universitaire de Genève. Pour l’heure, les contestations ne faiblissent pas.
L’avion aux couleurs du gouvernement algérien supposé ramener de Genève le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, a atterri dimanche à la base militaire aérienne de Boufarik, à une quarantaine de km au sud d’Alger, selon plusieurs chaînes algériennes d’informations. Parallèlement en France, la préfecture de police a indiqué que 10.000 personnes ont pris part à Paris à une manifestation contre un cinquième mandat du président algérien.
Ce même jour, des milliers de personnes sont rassemblées dans le centre d’Alger, scandant des slogans hostiles à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika. A la mi-journée, une marée d’hommes et de femmes, brandissant le drapeau algérien ou l’ayant enroulé autour du corps ont continué de converger vers la Place de la Grande-Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger, rejoignant les milliers d’autres qui y sont déjà présents. Pour la 3e semaine consécutive, une nouvelle marche estudiantine est prévue mardi. Ses étudiants, refusent la prolongation des vacances, véritable cadeau “empoisonné” des autorités. Cependant, le pouvoir reste muet face aux manifestations et aux grèves.
« Tout au long de ces treize jours [d’absence à Genève], M. Bouteflika, candidat à la prochaine présidentielle du 18 avril, est resté très à l’écoute du mouvement populaire », a assuré de son côté le journal gouvernemental El Moudjahid.
La télévision publique a organisé dans la soirée du dimanche un débat où la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat a été ouvertement présentée comme « la cause de la crise ».
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