Algérie: les manifestations anti Bouteflika tournent au vinaigre (Vidéo)

Des vagues de manifestations ont balayé vendredi l’Algérie, qui vit plusieurs jours de protestation contre le président Abdelaziz Bouteflika, qui avait confirmé plus tôt ce mois-ci qu’il cherchait un cinquième mandat. Mais contrairement aux marches précédentes, qui sont restées en grande partie pacifiques, les processions dans la capitale au début du week-end se sont terminées dans le chaos et la violence.

Capture: des jeunes manifestants contre un cinquième mandat de Bouteflika en Algérie

Des foules de personnes ont envahi les rues de plusieurs des plus grandes villes de l’Algérie pour demander à Bouteflika, 81 ans, de se retirer de la course pour la présidentielle du 18 avril prochain. Les manifestants, entourés de drapeaux algériens et arborant des banderoles anti-gouvernementales, ont été mobilisés par le bouche à oreille et par les médias sociaux peu de temps après les prières du vendredi. « Pas de cinquième mandat! » ou « FLN, va-t’en! » étaient quelques-uns des slogans qui résonnaient dans les rues grouillantes d’Alger à Oran, Constantine, Tizi Ouzou et d’autres villes.

YouTube video

À Alger, la capitale, où la police avait érigé des barricades pour contenir la procession, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser la foule, alors que la population tentait de dépasser les barrières pour se rendre au palais présidentiel.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Algérie: manifestation quasi-nationale contre un 5ième mandat de Bouteflika[/su_heading]

Selon l’Associated Press, « la foule a submergé une barrière de police et s’est dirigée vers la Place des Martyrs dans le quartier historique de la Casbah. « Cela a créé le chaos », a déclaré à NPR, Maher Mezahi, un journaliste indépendant à Alger, soulignant que jusque-là la manifestation avait été pacifique et courtoise.

« Certaines personnes portaient même des fleurs à donner aux policiers parce que nous savons qu’ils ne font que leur travail », a déclaré Mezahi. Mais au fil de la journée, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les manifestants.

Le journal algérien En-Nahar a rapporté, citant la Direction générale de la sécurité nationale du pays, que 56 policiers et sept civils avaient été blessés dans les troubles. La même agence a ajouté que 45 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations de vendredi. Certaines sources indiquent aussi qu’une personne âgée avait été tuée dans une bousculade proche du palais présidentiel.

L’élection présidentielle algérienne est prévue pour le 18 avril. Bien que l’opposition n’ait pas encore choisi de candidat, la coalition au pouvoir a nommé Bouteflika, qui aura 82 ans samedi. Le président, qui dirige l’Algérie depuis 1999, a passé plusieurs semaines dans un hôpital en France après une attaque d’attaque cérébrale en 2013. Depuis, il a rarement fait des apparitions en public.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus