Après la Libye et l’Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy de nouveau accusé de corruption au Brésil

Antonio Palocci, ancien ministre de l’ex-Président brésilien Luiz Inacio Lula, impliqué lui-même dans diverses malversations, a avoué au Tribunal fédéral l’existence d’un accord «illicite» entre les Présidents Luiz Lula et Nicolas Sarkozy dont l’objet était l’acquisition de matériels de guerre pour l’armée brésilienne.

Selon le magazine de grand tirage « Istoé », Monsieur Palocci, dans le cadre d’un programme de « repentis » pouvant bénéficier de remises de peines et/ou d’un régime carcéral privilégié, a été interrogé par le Ministère Public ce lundi 18 mars à propos de plusieurs soupçons de trafic d’influence pesant sur le Président Lula. A ce titre, il a notamment été questionné sur le contrat d’achat d’avions de chasse « Grippen » de la société suédoise SAAB négocié au profit des forces armées brésiliennes.

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Monsieur Palocci a affirmé ne rien savoir d’éventuelles malversations dans cette affaire, mais de connaître en revanche la teneur réelle de la réunion ayant eu lieu entre les Présidents Lula et Sarkozy le 7 décembre 2009, et dont l’objet était également l’acquisition d’équipement pour l’armée brésilienne, et en particulier de sous-marins et hélicoptères de combat.

Toujours selon Monsieur Palocci, un accord « illicite » aurait été conclu en marge de la réunion entre les deux Présidents. Cet accord prévoyait qu’une partie des sommes consacrées au volet « négociations » devait être reversé au profit d’une officine liée au Parti des Travailleurs du Président Lula. Une seconde partie de ces sommes était destinée à être versée à un « opérateur » lié au Président français. En tout état de cause, ces révélations viendront alimenter l’affaire déjà en cours d’instruction par le Procureur de Brasilia sur des malversations connexes à la construction des sous-marins français attribuées à l’entreprise brésilienne Odebrecht.

Pour rappel, l’enquête sur les accusations d’aide financière de Kadhafi au siège de campagne de Nicolas Sarkozy a été ouverte en 2013. En novembre 2016, l’entrepreneur franco-libyen Ziad Takieddine a déclaré au site d’information français Mediapart qu’en 2006-2007, il avait personnellement remis à Nicolas Sarkozy et au chef de son siège Claude Guéant, trois valises remplies de billets de 200 et de 500 euros. Ziad Takieddine affirmait que cet argent venait de Kadhafi et que la somme totale atteignait 5 millions d’euros.

Le Monde rapporte que Bachir Saleh, qui était à l’époque à la tête du Fonds souverain libyen du bien-être national, a confirmé que Mouammar Kadhafi avait bien financé la campagne de Sarkozy.

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