Audience correctionnelle à la CRIET: 2 dossiers d’infractions émergentes vidés

La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné et vider deux dossiers d’escroquerie sur les 13 inscrits au rôle. Dans le premier dossier, le prévenu fut relaxé au bénéfice du doute, au moment où dans le second dossier, les prévenus sont condamnés à 5 ans de prison ferme et aux frais.

La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a tenu le Jeudi 21 Février 2019, son audience correctionnelle. Treize (13) dossiers étaient inscrits au rôle à cette audience. Parmi les 13, seulement deux ont pu être examinés. Il s’agit notamment du dossier  CRIET/2018/RP/00116 et du dossier CRIET/2018/RP/00214.

Mis en délibéré depuis le 06 décembre 2018, programmé au 7 février 2019 mais finalement renvoyé à l’audience du 21 février du fait de la session criminelle ouverte le 17 décembre 2018 et qui a duré environ deux (02) mois, le premier dossier qualifié de crime d’escroquerie dont le prévenu est mis sous mandat de dépôt depuis le 10 Octobre 2018 fut vidé. Statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle en premier et dernier ressort, la Cour relaxe le prévenu au bénéficie du doute et met les frais à la charge du trésor public.

Le prévenu, le sieur F.A résidant à Ouidah, poursuivi pour complicité d’escroquerie en bande organisée, a été mis sous mandat de dépôt depuis le 10 octobre 2018 soit environ quatre mois. Il n’a pas, tant à l’enquête préliminaire ainsi qu’à sa déposition à la barre, reconnu les faits qui lui sont reprochés. Au terme de sa déposition et après interrogations-réponses, il est à retenir que le prévenu F.A ait été pris lors d’une descente musclée des éléments de la police républicaine dans sa localité. Laquelle descente a été sanctionnée par l’arrestation de plusieurs supposés cybercriminels y compris lui même. L’examen de son téléphone portable n’a pas révélé d’indices suffisants pour le maintenir dans les liens de la prévention d’escroquerie en bande organisée. La Cour présidée par le magistrat Édouard GANGNY après délibération a jugé simplement de le relaxer au bénéfice du doute.

Dans le second, quatre prévenus tous de nationalité béninoise sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée, chantage, extorsion de fonds. Leur mode opératoire consiste à se faire passer pour une fille européenne sur Facebook, le réseau social par lequel ils piègent leurs victimes hommes. Par des moyens de ruse, ils arrivent à capter en images ou en vidéos, la nudité de leur victime par le biais des appels vidéos. Il procèdent ensuite au chantage en menaçant leurs victimes de partager leurs images sur les réseaux sociaux s’ils ne s’exécutent pas en leur envoyant les sommes d’argent qu’ils demandent sur une longue durée.

Ces dernières, prises de peur, cèdent facilement à leur chantage. C’est ainsi qu’ils sont parvenus à dépouiller un expatrié du nom de G. A. Okory à hauteur de 300.000 FCFA. Ce qui est plus écœurant, c’est qu’ils utilisent la carte d’identité de leur papa pour recevoir le butin. Ce dernier a été arrêté également mais nie ne rien savoir de tout ce qui s’est passé. La Cour, statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle en premier et dernier ressort, déclare tous les quatre (04) prévenus coupables des faits et suffisamment conscients des faits; les condamne chacun à cinq (05) ans d’emprisonnement ferme et aux frais; ordonne la destruction des données des portables, et enfin ordonne la confiscation des portables au profit de l’État.

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