Bénin: contradiction au sein du gouvernement sur la participation de l’opposition aux législatives

Les membres du gouvernement de la rupture ne semblent pas partager le même point de vue sur la participation ou non de l’opposition à la prochaine élection législative de 2019. Alors que le chef de l’Etat lors de sa dernière rencontre avec la classe politique affirmait qu’il serait déplorable que les législatives se déroulent sans l’opposition et mandaté le parlement à recueillir des propositions pour une sortie de crise, son ministre de la justice ne trouve pas d’inconvénient que l’opposition soit absente à cette élection.

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Les déclarations du garde des sceaux, ministre de la justice et de la législative sur la chaîne internationale RFI ne sont pas de nature à arranger les discussions en cours actuellement entre l’institution parlementaire et les partis politiques impliqués dans le processus électoral. Alors que le mercure monte partout pour exiger l’organisation d’une élection inclusive et transparente, le ministre Séverin Quenum estime qu’une élection sans parti d’opposition n’entache pas la crédibilité du processus. Un avis bien contraire à celui évoqué par son chef, lors de la dernière rencontre avec la classe politique.

« Est ce qu’il faut absolument que les partis politiques d’opposition présidés par les personnalités dont vous venez de citer les noms à savoir, Boni YAYI, Nicephore SOGLO et Sébastien AJAVON, aillent nécessairement aux élections pour que notre élection soit crédible ? » s’est -il interrogé, en répondant à la question du journaliste de RFI sur l’exclusion des partis de l’opposition des élections à venir.

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Une position du garde des sceaux en contradiction avec la récente posture du chef de l’état qui semble prendre fait et cause pour une élection législative inclusive avec une forte participation des partis de l’opposition. Pour le ministre de la justice, l’impréparation et la lacune des opposants seraient à la base de leur non participation au processus en cour. Des propos qui sonnent dans la tête de bon nombre de concitoyens comme un désaveu du ministre contre la position du chef de l’Etat qui, pour préserver la paix sociale a demandé au président de l’Assemblée nationale de recueillir de la classe politique des propositions pour une sortie de crise. Le garde des sceaux désapprouverait-il la position du chef de l’Etat? Le temps nous édifiera.

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