Bénin – Crise préélectorale: réviser la constitution, la pomme de discorde

Les députés tant de la majorité que de la minorité se sont séparés dos à dos hier 29 mars, dans le cadre de la session extraordinaire dont le point crucial est la recherche du consensus en vue des élections législatives inclusives prévues pour le 28 avril 2019. C’est la révision de l’article 80 de la constitution qui a cristallisé les débats.

Déclaration par ci, point de presse par là. c’est l’occupation des deux camps (mouvance et opposition) ces derniers jours. Personne n’est prête à faire des concessions afin de favoriser le déblocage du processus électoral tendu. La minorité parlementaire pose des préalables à tout consensus. Entre autres exigences, la destitution de certaines personnalités impliquées dans l’organisation des élections et même du président de l’Assemblée nationale. Plus loin, elle exige la délivrance de certains actes administratifs à tous les potentiels candidats.

En face, il y a la majorité parlementaire. Cette majorité n’entend pas fléchir devant les propositions de la minorité. Gérard Gbénonchi, membre du Bloc de la majorité parlementaire a insisté que « lorsque la minorité s’impose à la majorité on dit que la démocratie est en marche. Mais lorsque la majorité s’impose on dit qu’il y a exclusion. Personne n’exclut personne ».

Ainsi, il ressort clairement des déclarations des deux camps que la majorité parlementaire veut saisir l’aubaine de la crise pré-électorale pour réviser la loi fondamentale. Laquelle révision réfute la minorité. Du coup, le consensus tant recherché peine à être trouvé. Néanmoins pour l’honorable Aké Natondé, la copie sera renvoyée au Chef de l’Etat soit pour l’application des lois en vigueur ou des mesures dérogatoires en vue des élections inclusives.

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