Bénin : des criminels s’installent à Cococodji, la police républicaine « déserte »

La criminalité reprend de plus belle dans le pays et les autorités semblent ne pas en tenir compte ces derniers temps. Dans la commune d’Abomey- Calavi,  précisément à Cococodji, les populations n’ont plus de répit avec les hors-la-loi qui sévissent, les armes à la main.

« Mais où est passé la police républicaine ? » C’est le genre de question que se posent les populations de Cococodji (Sèdjè, Tanou, Mérdien, etc.), une localité située dans l’arrondissement de Godomey. En effet, depuis le mois de décembre de l’année dernière à février 2019, le nombre de braquages a connu une croissance spectaculaire dans cette seule localité ; on en dénombre environ une vingtaine en trois mois, selon les témoignages recueillis auprès des habitants de ces quartiers qui parfois en sont des témoins ou victimes  impuissants. Selon une source bien informée, les malfrats se servent autant d’armes blanches que  d’armes à feu et s’en prennent à n’importe qui essaierait de venir au secours à une victime de braquage. Environ une vingtaine de citoyens béninois ont déjà été victimes de ces dangereux criminels qui opèrent apparemment en toute impunité et sans craindre une quelconque répression, la police républicaine étant inexistante ou presque.

« Entre 19 heures et 6 heures ici, tout le monde reste chez lui de peur de se faire amputer le bras pour une moto »

Selon la source, plusieurs détenus auraient été libérés de la maison d’arrêt de Calavi et auraient repris du service. Des faits graves qui interpellent les autorités et surtout les forces de la police républicaine qui, selon la même source qui a requis l’anonymat, auraient complètement déserté les lieux après quelques patrouilles sporadiques en décembre. Depuis décembre donc, les populations de Cococodji semblent être livrées à elles-même et laissées à la merci de hors-la-lois sans foi ni loi qui auraient fait un mort à l’issue de leur dernier forfait. « A partir de 19 heures ici, tout le monde rentre chez lui de peur de se faire amputer d’un bras pour une moto… la police a elle, choisi de déserter et elle fait semblant de faire des patrouilles», a laissé entendre la source.

Agir dans l’immédiat 

La police républicaine qui est l’institution chargée de la sécurisation du citoyen  lambda doit immédiatement prendre ses responsabilités pour mettre hors d’état de nuire ces malfaiteurs afin de prévenir la résurgence du phénomène tout aussi blâmable, illégal que répréhensible de la vindicte populaire  . Elle en appelle à la diligence du ministre de l’intérieur Sacca Lafia et du chef de la police républicaine pour trouver le moyen de les débarrasser de ces criminels.

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