Bénin-Gigantesque mobilisation ce lundi: La preuve d’un taux élevé du chômage

 

La problématique de l’emploi crève l’œil dans les pays africains et au Bénin en particulier. Les différents gouvernements font de leur mieux pour résorber ce problème. Hélas, la courbe du chômage ne s’infléchit pas  toujours. Récemment, le chef de l’Etat, lors de son traditionnel message sur l’état de la nation, a fait savoir qu’il a créé plus de trois mille emplois directs et indirects. Cette déclaration a suscité diverses appréciations même au sein de la mouvance présidentielle. Mais la marche de ce lundi matin, premier jour ouvrable de la semaine, donne l’impression que le mal est toujours persistant.

Des milliers de jeunes Béninois ont battu le macadam ce matin aux côtés des forces de l’opposition. Au-delà des intentions partisanes qu’on peut leur prêter, il faut plutôt viser la cause de cette mobilisation spontanée. Aucun travailleur ne peut abandonner son travail, fut-il de l’opposition politique, pour se mettre dans la rue le premier jour de la semaine. La plupart des marcheurs, les jeunes, sont désœuvrés. Comme le dira l’autre, l’oisiveté est mère de tous les vices. La grande mobilisation dévoile combien la profondeur du mal. Parmi les manifestants, il s’est trouvée une fédération des diplômés sans emplois.

La marche de ce jour ayant réuni que les populations de Cotonou et d’Abomey-Calavi. S’il était possible de mobiliser les chômeurs de tout le pays en un lieu, les dirigeants sauront combien les chiffres officiels de création d’emplois ne traduisent pas  la réalité. Le taux élevé du chômage au Bénin est symptomatique  de son système éducatif peu performant. Et ce constat est reconnu par les autorités en charge de l’éducation elle-mêmes.  Les curricula de formation ne permettent pas aux apprenants de se prendre en charge à la fin de leur cursus de formation. Mahougnon Cakpo, ministre de l’enseignement secondaire, a déclaré sur une chaîne de télévision récemment que ‘’mêmes les formations en cours dans les lycées ne permettent pas  aux lycéens d’entreprendre’’. Avant d’ajouter que « ce sont des programmes de 1957 » qui sont dispensés dans les lycées techniques. C’est dire que le remède pour curer le mal n’est pas encore trouvé. Alors que plusieurs milliers de jeunes sont déversés sur le marché de l’emploi chaque année, ceci peut constituer une menace .

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