Bénin – Impasse électorale: Léandre Houngbédji défend le chef de l’Etat sur une radio togolaise

Il y a quelques jours, des journalistes d’une radio togolaise ont analysé la situation sociopolitique du Bénin. Cette analyse contiendrait des inexactitudes selon le Directeur de la communication à la Présidence de la République du Bénin. Il est donc intervenu sur ladite radio dans la matinée de ce vendredi 22 mars 2019 pour rectifier certains propos tenus par les journalistes qui semblent dire que le chef de l’Etat béninois a pris des mesures pour exclure l’opposition des prochaines législatives.

Au Bénin, il n’a jamais été question pour le Président de la République d’exclure les forces politiques de l’opposition des élections législative de 2019. Une précision qui selon Wilfried Léandre Houngbédji vaut la peine d’être faite par rapport aux commentaires des journalistes togolais. Pour lui, l’analyse des journalistes togolais ne reflète pas la réalité, ce qu’il met sur le compte de leur distance par rapport aux faits. « A l’occasion de vos débats, et en tenant compte peut-être de votre distance par rapport à la réalité de Cotonou et du Bénin en général, des propos, des commentaires ont été tenus et qui n’avaient rien à avoir avec la réalité chez nous au pays », a-t-il affirmé.

Pour lui, lorsque les journalistes font allusion à une exclusion de l’opposition, il y a lieu d’apporter des clarifications pour situer les uns et les autres. Il estime que les journalistes ont ignoré les réformes politiques qui ont conduit à l’assainissement du système partisan. Si dans la mise en application de cette réforme dont la loi a été adoptée par le Parlement, des partis politiques ne sont pas arrivés à tirer leur épingle du jeu, Wilfried Léandre Houngbédji pense que cela n’est nullement de la faute du chef de l’Etat. De ce fait, il estime qu’on ne saurait soutenir qu’il ait mis en branle des manœuvres pour exclure ces derniers de la compétition.

Wilfried Léandre Houngbédji évoque le bien fondé des réformes politiques…

Les réformes politiques engagées par le chantre du nouveau départ ont des objectifs bien définis. Malgré les contestations de l’opposition suite à l’adoption des lois relatives à ces réformes, il fait constater que les résultats sont là et justifient de la pertinence de la nouvelle ligne imprimée au système partisan par le gouvernement de la « rupture ». Selon Wilfried Léandre Houngbédji, avant la nouvelle charte des partis, le Bénin comptait à peu près 300 formations politiques. Mais aujourd’hui avec les réformes, on en dénombre une dizaine qui essaient de se conformer à la nouvelle loi.

Pour lui, ces réformes ont le mérite de permettre au Bénin de disposer désormais de grands partis. « Les réformes politiques consistent à faire en sorte qu’à l’avenir nous ayons de grands partis dans notre pays », a-t-il précisé. En clair, le Directeur de la communication à la Présidence de la République du Bénin pense que les réformes politiques sont pertinentes, et tous les partis politiques qui souhaitent exister devraient rigoureusement travailler pour satisfaire aux exigences des nouvelles; à défaut on ne saurait parler d’exclusion de x ou de y.

Quid des exilés et prisonniers politiques…?

Dans leur analyse, les journalistes togolais ont aussi évoqué la situation des acteurs politiques exilés et prisonniers. Sur cet aspect, Wilfried Léandre Houngbédji rappelle qu’au Bénin « nul n’est au dessus de la loi ». Pour lui, ceux qui se sont retrouvés à l’extérieur du pays et se disent exilés devraient être considérés comme des « fugitifs ». « Un exilé, cela répond à une définition précise en droit et dans le dictionnaire. Mais si des gens ont maille à partir avec la justice de leur pays et prennent le chemin de l’extérieur. Vous n’appelez pas ça exile. Quand Ils s’en vont, ils sortent par l’aéroport, les frontières du pays. Personne ne les a intimidé » , a-t-il martelé.

Pour Wilfried Léandre Houngbédji, c’est la lutte implacable contre la corruption et la mauvaise gouvernance qui a conduit la plupart des concernés à l’extérieur du pays. Hors, ce n’est pas seulement au sein de l’opposition que des gens sont poursuivis pour des faits qui entravent les lois républicaines. Il donne l’exemple des soutiens du chef de l’Etat qui ont été aussi touché par cette ferme volonté du Président Patrice Talon de mettre fin aux actes de mauvaise gouvernance.

A l’en croire, ceux qui ont quitté le pays n’ont simplement pas pu tenir face au rythme imprimé par le gouvernement au chantier de lutte contre la corruption. Il pense qu’ils sont partis d’eux même, on ne saurait donc considérer qu’ils sont des exilés, et qu’ils ont été chassés par le régime en place.

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