Bénin-Législatives 2019: Vers un inévitable vide juridique?

Les événements de ces dernières heures risquent de déteindre dangereusement sur le processus électoral en cours. Si, après audition de Me Adrien Houngbédji et de Charlemagne Honfo, les documents brandis hier à la Cour constitutionnelle sont authentifiés, la Haute institution n’aura qu’à suspendre le processus électoral.

La marche vers la suspension du processus électoral est engagée. Après la bataille juridique qu’il y a eu hier lundi à la Cour constitutionnelle entre les avocats des différentes parties, la décision des sept sages est attendue ce soir. Mais avant cela, Me Adrien Houngbédji et Charlemagne Honfo, respectivement président et vice-président du parti du renouveau démocratique sont convoqués à la brigade criminelle ce jour. Même si officiellement on ne peut dire ce qui leur est reproché, il se susurre que c’est une affaire de recel de documents à la CENA.

Si à la fin de l’audition des deux personnalités, il ressort que la Commission électorale a fait du faux, comme l’exhibe le parti arc-en-ciel, la Cour constitutionnelle n’aura d’autres choix que de renvoyer tous les acteurs à la case de départ. La CENA ne serait donc plus crédible pour conduire le processus électoral. Le conseil des ministres, comme l’exige le code électoral, va révoquer les membres de l’institution électorale. Conséquence, les élections seront reportées. Alors que la septième mandature prend fin le 15 mai prochain, l’évidence d’un vide juridique n’est pas à écarter. La CENA même ad’hoc ne pourra plus tenir dans le temps pour que le parlement se renouvelle dans les délais juridiques requis.

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