Bénin: les irrégularités constatées à la Céna qui confondent les blocs pro-Talon

Le 08 Mars 2019, la commission électorale nationale autonome (Cena) a reçu une lettre ouverte à elle adressée par le commissaire Freddy Houngbédji. Cette lettre adressée au président Emmanuel Tiando attirait l’attention de ce dernier sur les irrégularités contenues dans les dossiers du bloc républicain et de l’Union progressiste. Que s’est-il alors passé pour que ces deux partis soient retenus pour les législatives 2019?

À travers cette lettre ayant pour objet projet de compte rendu des séances plénières du 3, 4 et 5 mars 2019 adressée au président de la commission électorale nationale autonome, le commissaire à la Cena, Freddy Houngbédji a attiré l’attention de l’organe en charge des élections sur des irrégularités contenues sur les dossiers des deux blocs du chefs de l’Etat.

Des procurations sans mandataires

Dans ladite lettre,  Freddy Houngbédji a présenté au président Emmanuel Tiando des observations devant être examinées et adoptées lors de la séance plénière du 08 Mars.

« Il y est écrit en page au sujet du parti Union progressiste ce qui suit: « Aucune observation n’a été relevée sur la déclaration de candidatures ». Cette assertion est inexacte. Diverses notes et observations de synthèses attestent de ce que: la procuration produite dans le dossier de M. Gnasunou Aristide ne porte mention du nom d’aucun mandataire; la procuration produite par M. Abdul Razack FEFEFE, ne porte aucune signature; la déclaration de candidature de l’Union progressiste ne mentionne pas son nom et porte la signature du dénommé Eric Sangan qui ne justifie pas d’avoir une procuration pour signer cette déclaration. Sans oublier que le logo manquant au dossier de l’Union progressiste a été introduit au dossier postérieurement. » avait fait observer le commissaire de la Cena dans sa correspondance.

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Ces différentes irrégularités constatées sur la liste de l’Union progressiste ne permettaient à la commission électorale nationale autonome de valider la candidature de cette liste électorale. En effet, si ces différentes irrégularités dénoncées par Freddy Houngbédji avaient été prises en compte, les listes UP et BR n’auraient pas été retenues pas la commission électorale nationale autonome pour prendre part aux prochaines élections législatives. Voilà ce qui a occasionné une crise interne au sein de l’organe en charge de l’organisation des élections et qui fait dire aux forces de l’opposition qu’elles ont été exclues du processus électoral et au Parti du Renouveau Démocratique qu’il y a eu un traitement de faveur vis à vis des listes du chef de l’Etat.

Ce que pense la Cour Constitutionnelle

Dans sa décision du mardi 12 mars suite au recours formulés par les partis Moele-Bénin, Usl et Prd, La haute juridiction a été aussi appelée à se prononcer sur les récépissés définitifs délivrés à l’Union Progressiste (UP) et au Bloc Républicain (BP). A travers cette demande, le PRD invitait la Cour constitutionnelle à constater que ces deux partis politiques de la mouvance ont bénéficié d’un traitement de faveur pour n’avoir pas été recalés alors que leurs dossiers de candidatures présentaient également des irrégularités.

Sur cet aspect de la requête, les sept sages ont conclu que la CENA n’a pas violé l’article 26 de la constitution évoqué par le requérant et que les récépissés définitifs N° 0124/CENA en date du 05 Mars 2019 et N°0125/CENA du 05 Mars 2019 appartenant à l’UP et au BR ne sont pas contraires à la constitution.

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