Bénin: les raisons du mouvement d’humeur des prisonniers de Missérété

Les détenus de la prison civile de Missérété ont organisé un mouvement d’humeur ce vendredi 15 mars 2019 à l’intérieur de la maison de détention. A la suite de cette manifestation qui a occasionné des actes de vandalisme, le Directeur Général de l’Agence Pénitentiaire du Bénin, Jiles Sédjro Yèkpé a donné les raisons du mécontentement des prisonniers.

Les locataires de la prison civile de Missérété s’opposent aux réformes engagées par l’Agence Pénitentiaire dans les prisons. Mais pour Jiles Sédjro Yèkpé, ces réformes viennent à point nommé pour mettre aux normes l’administration pénitentiaire, non seulement au regard des textes nationaux mais vis-à-vis des engagements pris par le Bénin à l’international. « Il s’agit de la sécurité des détenus, des installations et d’un autre côté pour assurer leur réinsertion socioprofessionnelle », a-t-il précisé.

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A l’en croire, les réformes engagées rencontrent des résistances, parce que les prisonniers ne veulent toujours pas continuer à s’adonner à certains actes contraires aux normes de l’administration pénitentiaire. « Les constats font état de ce que les détenus s’adonnent à des actes et comportements non autorisés dans les prisons. Nous pouvons citer l’utilisation du portable et des réseaux sociaux avec toutes ses conséquences sur l’enquête en cours, la consommation des produits prohibés comme l’alcool, vins et autres », a-t-il expliqué.

Des démarches pour calmer les mécontents…

Alerté, le Directeur Général de l’Agence Pénitentiaire du Bénin s’est aussitôt déplacé sur les lieux pour rencontrer les manifestants. Au cours de cette rencontre, les autorités ont recueilli les plaintes et revendications des prisonniers. « On les a écoutés, on a discuté avec eux. Ils sont sur le point de comprendre et d’expliquer à leurs autres camarades ce qui s’est passé », a-t-il rassuré.

Ce déplacement a aussi favorisé la création d’une commission composée des responsables de la prison et des détenus. La mission principale de cette commission est de rester en discussion permanente avec les détenus pour régler au mieux la situation. Toutefois, le Directeur Général de l’Agence Pénitentiaire fait constater que les détenus réclament certaines choses qui vont à l’encontre des normes instaurées par les nouvelles réformes.

Quelques revendications faites par les détenus…

« Les détenus ont réclamé qu’on leur accorde des temps de visite inconsidérés, qu’on leur accorde l’autorisation de faire rentrer à l’intérieur de la prison des quantités très exorbitantes d’aliments et de produits de toutes sortes. Ce qui ne permet pas aux agents de sécurité de faire leur travail sans mettre en danger la vie de ceux qui sont à l’intérieur. C’est dans ces sacs de charbon qu’on cache des téléphones portables, de la drogue, des couteaux et autres. Et cela n’est pas de leur goût quand les agents font des fouilles minutieuses. Les détenus ont réclamé entre autres qu’ils ne portent pas de gilets par exemple car porter ces gilets qui les identifient est une source d’humiliation. Or ce sont des aspects prévus par les textes. Tout détenu doit porter un gilet pour la gestion efficiente de leur présence à l’intérieur de la prison. Voilà en quelques points, les revendications des détenus. Mais ils sont en train de comprendre et tout rentrera dans l’ordre », extrait des propos de Jiles Sédjro Yèkpé, transcris par Roméo Aklozo.

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