Bénin: Nicéphore Soglo toujours en dent contre le président Patrice Talon
L’ancien chef de l’Etat, le président Nicéphore Dieudonné Soglo a rompu une fois de plus le silence face à la situation socio-politique du pays. Dans une déclaration faite ce vendredi 08 mars, il a rendu responsable le chef de l’Etat de la situation que sa philosophie de gouvernance a occasionné dans la république.
Le président-Maire Nicephore Soglo s’est prononcé ce Jeudi 7 mars 2019 sur la réforme du système partisan et sur le nouveau code électoral qui ont conduit à l’impasse politique que traverse actuellement le Bénin. Pour soutenir son développement, le président d’honneur du parti de la Renaissance du Bénin s’est appuyé sur une déclaration du président de la République: « Ce qui permet à un président en exercice d’être réélu, c’est sa capacité à soumettre, à avoir à sa solde tout le monde : députés, maires, élus locaux, commerçants, partis politiques. Et il conclut : c’est la manière dont personne n’est capable de lui tenir tête, d’être compétiteur contre lui. Si vous n’avez pas de compétiteur, vous avez beau être mauvais vous serez réélu ».
Cette philosophie du chef de l’Etat, estime le président-Maire, l’a amené à instaurer le règne de l’argent. « La ligne de partage est pour le moment l’argent. Et pour tous les fossoyeurs patentés de notre économie nationale (les preuves sont disponibles), un parti doit disposer d’au moins 249.000.000 FCFA soit 380.000 Euros, pour participer à une élection législative », se désole-t-il dans sa déclaration.
En dehors du règne de l’argent, l’atteinte de la philosophie du chef de la mouvance a conduit également à l’oppression du peuple selon l’ancien président. « Les travailleurs sont privés du droit de grève (TALON l’a claironné à Berlin), du droit de manifestations et de la liberté de presse et de communication. D’autres vont en prison pour un « oui » ou un « non ». Des mandats d’arrêt fantaisistes ont depuis longtemps jeté sur les routes de l’exil, un grand nombre d’opposants au régime. Sans oublier les commerçants, fuyant les gigantesques redressements fiscaux. L’air de notre pays est devenu totalement irrespirable » s’indigne-t-il dans sa déclaration. La conséquence de cette forme de gouvernance, conclut-il, est l’aversion générale contre le régime.
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