Bénin: point de l’ouverture de la session extraordinaire de sortie de crise

 Les députés de la septième législature se sont retrouvés ce jeudi 21 mars 2019 comme annoncé pour examiner les différentes propositions de sortir de crise. Mais comme on pouvait s’y attendre, la séance a été assez houleuse.

La session extraordinaire convoquée par le président de l’assemblée nationale a démarré dans l’après-midi de ce jeudi 21 mars 2019 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Dès l’ouverture de la séance, le président Adrien Houngbédji a souhaité que l’amendement de  la charte des partis politiques soit fait en procédure d’urgence. Mais les députés du bloc de la majorité parlementaire ont demandé une suspension de la séance le temps que la conférence des présidents se réunisse pour travailler sur le document. Le président du parlement a affirmé que son souhait est  d’avancer tout en fustigeant le fait qu’il les avait invités pour la  matinée mais seulement trois d’entre eux avaient répondu à l’appel.

Le président Adrien Houngbédji a alors affecté le dossier à la commission des lois qui doit lui produire le rapport demain Vendredi pour étude en plénière. Mais le président Idji Kolawolé s’y est opposé demandant que le temps lui soit accordé pour discuter avec les membres de son groupe. Une autre demande qui essuie le refus du président Houngbédji.

L’atmosphère devient électrique. L’honorable Okounlola s’offusque estimant que la procédure en cours n’a rien de consensuel. Le président de l’Assemblée nationale s’est expliqué en disant qu’il a une contrainte de temps. Il souhaite que les élections législatives se tiennent avant le 12 mai 2019. « C’est du Bénin qu’il s’agit, quand même, quand même » s’indigne-t-il. Prenant la parole, la présidente fondatrice du parti de la Renaissance du Bénin à demandé qu’on aille aux élections avec l’ancienne charte. Mais le président Houngbédji lui expliquera que seule la charte des partis politiques est à l’ordre du jour de la séance d’aujourd’hui. A la suite de la doyenne d’âge de l’assemblée nationale, l’honorable Guy Mitokpè a affirmé que si l’on était dans un pays sérieux, le parlement doit être dissout. Car selon lui, les réactions qu’il observe ne donne aucun présage d’un consensus car les gens ne veulent pas faire de concession.

Face à la montée de l’adrénaline, le président Adrien Houngbédji s’est référé au président Mathurin Coffi Nago pour qu’il l’assiste de son expérience. Celui-ci lui suggère de donner la parole encore à deux personnes et de suspendre la séance.

Après une suspension de 30 minutes, les députés ont repris les débats. Mais sur une proposition de l’honorable Arifari Bako, le président Houngbédji a demandé à la commission des lois de dire le délai au terme duquel il pourra rendre disponible son rapport sur le dossier. En réponse, il est à retenir que le rapport sera disponible Lundi pour être soumis à la plénière. Le président Houngbédji suspend alors la séance et convoque les députés pour Lundi prochain à 10 heures. Au cours de ce même Lundi, les propositions d’amendement du code électoral seront également évoquées.

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