Bénin : « c’est de leur camp que la révision a été suscitée », dixit Nourenou Atchadé
Dans le but de trouver une porte de sortie afin d’aboutir aux élections législatives inclusives, un comité paritaire a été mis sur pied. Les travaux de ce comité ont permis aux béninois de se rendre compte que la révision de la Constitution, précisément celle de l’article 80 figure parmi les propositions arrêtées pour être étudiées en plénière.
Des propositions ont été faites par le comité paritaire pour une sortie de la crise afin d’organiser une élection inclusive. Et parmi ces propositions figure le toilettage de la constitution à travers son article 80. Une proposition qui suscite beaucoup de polémiques dans le rang de la population qui se demande si un consensus a pu être réalisé autour de cette idée . Joint au téléphone par les confrères du quotidien Matin Libre, le député Nourenou Atchadé a apporté les clarifications de l’opposition à cet effet.
Pour l’honorable , la responsabilité des deux membres de l’opposition qui ont siégé au sein de ce comité paritaire qui a arrêté les propositions pour une sortie de crise, n’est nullement engagée dans ce sujet. Car, explique-t-il, les représentants de l’opposition se sont accordés sur l’utilisation de l’article 68 par le chef de l’Etat ou de l’article 114 qui donne les prérogatives à la Cour constitutionnelle. Toute chose que ceux de la mouvance ont refusé en proposant l’amendement de l’article 80 de la Constitution.
Ce sont eux qui ont rédigé le texte
« Les allégations qui font état de ce que l’opposition s’est associée à la mouvance pour proposer l’amendement de l’article 80 de la Constitution sont fausses. Le texte de l’amendement a été proposé par les députés de la mouvance qui ont siégé dans le comité. Ce sont eux qui ont rédigé le texte. Par-contre, les représentants de l’opposition se sont accordés sur l’utilisation de l’article 68 par le chef de l’Etat ou l’article 114 qui donne les prérogatives à la Cour constitutionnelle. Voilà ce qu’on a proposé pour qu’on ne touche pas à la Constitution. Mais, ils ont refusé et ont proposé qu’il faille nécessairement amender l’article 80 de la Constitution. S’ils nient, nous allons donner le nom de l’intéressé », a laissé entendre Nourenou Atchadé, au téléphone des confrères du quotidien Matin Libre.
Poursuivant la communication, le parlementaire faisait comprendre aux confrères que c’est depuis la première conférence des présidents , après l’installation du comité, que les représentants de la mouvance ont suscité la révision de la constitution. Une idée à laquelle eux autres s’étaient opposés. Selon le député joint, les propositions de l’oppositions n’impliquent nullement une révision constitutionnelle . Elles la respectent au contraire: il s’agit d’utiliser les deux articles cités plus haut pour se tirer d’affaire . « C’est de leur camp que la révision a été suscitée et la personne qui l’a dit a martelé que la seule solution à cette crise, c’est la révision de la Constitution. Nous avons refusé car pour nous, on tient toujours dans le délai constitutionnel et l’utilisation des deux articles cités supra pouvait nous sortir d’affaire, mais ils ont dit niet et ont rallongé les choses », leur a-t-il fait savoir.
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