Bénin – propositions du comité paritaire: l’opposition n’est pas favorable à une révision

Le comité paritaire mis en place par le bureau de l’Assemblée nationale a accouché dans la douleur trois propositions de lois. Les différentes propositions confirmées par le président Adrien Houngbédji lors d’une conférence de presse ce mardi 19 mars comportent un point qui semble titiller l’opposition. 

Les parlementaires ont mené des discussions ce lundi 18 mars 2019 sur les trois propositions de loi sans pour autant s’entendre sur l’éventualité de la révision de la constitution. Si le consensus a pu être obtenu difficilement, l’opposition estime qu’il est toujours possible de tenir dans le délai constitutionnel sans évoquer la question d’une quelconque révision. « Je dois dire que nous avons travaillé dans une ambiance très surchauffée qui a abouti à un consensus malgré tout parce qu’à l’intérieur, les avis étaient partagés…Mais si de là nous devons glisser pour dire que l’article 80 doit être modifié parce qu’il faut proroger les délais, je dis sincèrement que c’est pour permettre que les débats se poursuivent que nous avons accepté çà«  a laissé entendre Garba Yaya, l’un des membres du comité paritaire.

Une position partagée par l’honorable Guy Mitokpè qui n’est pas non plus favorable à une révision de la constitution. Pour Garba Yaya, nous n’avons pas besoin en réalité de toucher l’article 80. «  Vous avez vu lors de la première législature, nous sommes allés de début Avril; à la quatrième mandature, on a glissé  au 22 Avril puis lorsque en 2011 il y a eu superposition des élections (élection présidentielle et élection législative), nous avons glissé au 15 Mai sans pour autant toucher la constitution«  a-t-il fait savoir. Son collègue Nourénou Atchadé joint par les confrères de « Frissons radio » est allé dans le même sens. « C’est la révision de la constitution qui constitue l’écaille en ce moment », a t-il indiqué. Pour lui, le président de la république peut user  de l’article 68 pour résoudre le problème. « Nous on a dit qu’exceptionnellement le président de la République peut user de l’article 68 ou l’Assemblée nationale peut demander à la Cour constitutionnelle en utilisant l’article 114, étant entendu les difficultés aujourd’hui, la Cour pourrait proposer qu’on rallonge de 45 jours le délai de l’actuel législature »  a-t-il indiqué.

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