Bénin – Quitus fiscal: Ganiou Soglo raconte sa mésaventure dans les locaux de la DGI

Par Cochimau S. Houngbadji le 25 Mar 2019 à 12:40

Les candidats aux élections législatives prochaines sont contraints par le Code Électoral à fournir un quitus fiscal dans la constitution de leurs dossiers de candidatures. Mais cette disposition de la loi ne parait pas facile à surmonter pour la plupart des candidats qui déplorent la politisation du processus de délivrance par la Direction générale des impôts (DGI). C’est le cas de Ganiou Soglo qui a raconté sa mésaventure dans les locaux de la structure.

Le fils de l’ancien président de la République pense avoir été victime de la ruse et de la rage dans la délivrance de son quitus fiscal. Dans son récit publié sur sa page facebook, l’ancien ministre a exposé la mauvaise expérience qu’il a vécue avant d’avoir accès à son quitus fiscal malgré qu’il ait payé ses impôts. « Dans le cadre des prochaines élections législatives du 28 avril, j’ai fait une demande de quitus fiscale comme le dispose la nouvelle la loi électorale.
Après m’être évertué à payer mon tribut à l’Etat, sachant que l’impôt est quérable, je ne parviens à avoir le précieux sésame que le 26 février à 23 heures 45 minutes. Mais que ne fut ma surprise quand je constate que ce fameux quitus a été signé le 14 février », a-t-il écrit.

Mais avant de recevoir le précieux sésame à 15 minutes de la fermeture du portail de la Commission électorale nationale autonome (CENA), il lui a fallu faire un parcours de combattant.

« Les services m’ont fait tourner en rond tous les jours, prétextant un complément d’information par-ci, un détail par là.
Ma situation fiscale m’a été remise le 22 février. Malgré cela, je n’ai toujours pas le message qui me convierait à venir récupérer mon quitus.

Le 26 février, je suis resté dans les couloirs de la direction des impôts jusqu’à 22h30, à la sortie du soi-disant « dernier lot de quitus de la soirée ».
Las, je quitte les lieux, résigné.

À 23h30 mon téléphone sonne : un ami « qui me veut du bien » m’appelle et me demande de revenir car un lot de quitus venait encore de sortir et le mien y était.

C’est comme cela qu’à 15 minutes de l’heure fatidique du dépôt des listes à la CENA je reçois enfin le précieux sésame que je remets in extremis afin de compléter mon dossier.

Hum quand la ruse fait rage… »

Extrait du récit de Ganiou Soglo