Bénin – Rencontre Talon-Soglo: Azannaï exige une déclaration officielle du Chef de l’Etat

Lors de sa sortie médiatique, ce mercredi 27 mars 2019, sur l’impasse électorale et la crise pré-électorale, l’ancien Ministre de la défense nationale, Candide Azannaï n’a pas passé sous silence la rencontre qui a eu lieu, le 20 mars dernier, entre l’ancien chef de l’Etat, Nicéphore Soglo et l’actuel Patrice Talon sur la situation sociopolitique.

Le Président du Parti Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï a d’abord expliqué que c’est à la demande de l’ancien chef de l’Etat Nicéphore Soglo que le Président Patrice Talon lui a accordé une audience, le 20 mars dernier. Il fait constater qu’il se dégage un “contraste entre optimisme du Président Soglo et pessimisme du double langage du clan Talon”. Mieux, il pense que cette rencontre n’a rien apporté à la situation sociopolitique actuelle en termes de bilan. “La piste Houngbédji montre ses limites et échoue. Le pourrissement continue de plus bel avec les thuriféraires de Patrice TALON retranchés au sein du BMP et sous l’armure prédatrice de la dictature de la majorité parlementaire”, regrette Candide Azannaï.

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S’agissant des deux engagements qu’auraient pris le chef de l’Etat Patrice Talon et rapportés par le Président d’honneur du parti Renaissance du Bénin (RB), Nicéphore Soglo dans une déclaration le 21 mars dernier, l’ancien Ministre de la défense nationale pense que la Présidence de la République devrait faire une déclaration officielle pour situer les Béninois sur les dits engagements.

Même si pour être bien vu dans ce pays, nous devons nous résoudre à la sagesse des trois singes et que je dois laisser chacun à son examen de conscience, nous devons exiger de la Présidence de la République une déclaration officielle sur ces engagements qui auraient été pris par le Président Patrice TALON tel que rapporté par le Président Nicéphore SOGLO”, a-t-il insisté.

En effet, “une République qui se respecte, lorsqu’on fait des rencontres de ce genre dans une période de crise, à la sortie, le Président qui a été reçu parle, le Président chez qui on est arrivé parle puisque l’autre est plus âgé que lui. Ou à défaut, un haut fonctionnaire mandaté par la Présidence de la République vient et fait une courte déclaration qui situe”, a expliqué Candide Azannaï avant de noter que le clair-sombre continue.

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Nous voulons la vérité. Si la Présidence de la République n’intervient et ne parle pas et que nous continuons comme ça, je ne crois pas en ce que le Président Soglo a dit et je ne crois pas que c’est ce qui a été dit là-bas qu’on nous a dit. Je crois qu’il a été dit plus et je veux savoir ce qui a été dit. C’est mon droit de savoir. Mon droit entant que Béninois tout court, entant qu’acteur politique et entant que quelqu’un qui a été consulté avant que la rencontre n’ait lieu”, a-t-il martelé.

Rappelons que selon la déclaration de l’ancien chef de l’Etat, Nicéphore Soglo, le Président Patrice Talon aurait pris l’engagement de “mettre tout en œuvre, malgré les difficultés prévisibles, pour revenir aux lois qui ont permis son élection en 2016 sans qu’il soit besoin de toucher à la Constitution de 1990” d’une part, et d’autre part, qu’ “Il est aussi disposé à examiner favorablement, et dans les meilleurs délais, la proposition de Monseigneur GANYE, d’une loi d’amnistie en faveur de nos compatriotes actuellement en exil”.

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