Burkina Faso: deux enseignants retrouvés morts après enlèvement

Enlevés dans la nuit du lundi 11 mars dernier dans la ville de Djibo, les corps sans vie, criblés de balles, des enseignants Judicaël Ouedraogo et Al-hassane Cheikhna ont été découverts. La nouvelle a été confirmée dans un communiqué publié mardi 19 mars par le ministère de l’éducation nationale.

Dans le communiqué rendu public par le ministère, il ressort que « Les corps sans vie des deux enseignants ont été inhumés à la demande des parents ce mardi 18 mars ». Pour l’autorité ministérielle, « l’objectif des ravisseurs est de traumatiser le corps enseignant et de les amener surtout à abandonner les postes dans une région, où ils sont régulièrement menacés ». Les deux enseignants étaient en service dans la circonscription d’éducation de base de la ville de Djibo. C’est la première fois que des enseignants sont exécutés au Burkina. Depuis 2016, environ 1 135 établissements scolaires ont été fermés pour cause d’insécurité.

Les autorités locales sont également sans nouvelles d’un chauffeur de médecins sans frontières enlevé et d’un prêtre catholique, disparu depuis dimanche. Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso, pays frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis trois ans à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Le Groupe état islamique dans le grand Sahara, organisation dirigée par Abou Walid Al-Sahraoui, est le groupe terroriste le plus actif du Burkina Faso. Il consolide de plus en plus son assise dans la zone des trois frontières Mali, Niger et Burkina Faso, terrorisant les populations civiles et s’attaquant aux représentants de l’Etat.

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