Burkina Faso: Djibril Bassolé autorisé à poursuivre ses soins en Tunisie

L’ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé, un des principaux accusés dans le procès du putsch manqué de 2015 a été autorisé à partir à Tunis mercredi 07 mars, pour y soigner ses problèmes cardiaques afin d’y suivre un traitement approprié à ses problèmes cardiaques récurrents depuis 2017. 

La demande d’évacuation sanitaire à l’étranger a fini par être acceptée. Selon un communiqué de Rémis Fulgance Dandjinou, ministre la Communication et porte-parole du gouvernement, il a été évacué en Tunisie « pour des raisons sanitaires », où il subira des soins appropriés comme recommandés par ses médecins traitants.

L’ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, qui est un des principaux accusés du procès du putsch manqué de 2015 aux côtés du général Gilbert Diendéré, a pris place à bord d’un avion médicalisé mis à sa disposition par l’État, accompagné de son épouse, d’un médecin militaire, et des éléments de sécurité chargés de l’escorter durant toute la durée de son hospitalisation.

A quand son retour à Ouagadougou ?

Selon ses proches, il est encore trop tôt pour déterminer la durée de son séjour en Tunisie. « Il reviendra à Ouagadougou dès qu’il ira mieux. Il ne demandait qu’à se soigner », assure son avocat, Me Bonkoungou, selon lequel son client n’a aucune intention de se soustraire à la justice burkinabè. Officiellement accusé de « meurtres, trahison et complicité d’attentat à la sûreté de l’État », Djibril Bassolé avait plaidé non coupable lors de sa première comparution devant le tribunal militaire, en décembre dernier, durant laquelle il était apparu affaibli.

Ces dernières semaines, l’état de santé de ce général de gendarmerie s’était aggravé. Il alternait les séjours entre l’hôpital et la villa, où il avait été placé en résidence surveillée en octobre 2017. Fin février, sa défense avait donc adressé une nouvelle demande d’évacuation sanitaire à l’étranger au président du tribunal militaire, le juge Seydou Ouédraogo, ainsi qu’au ministre de la Défense, Chérif Sy.

Contrairement aux précédentes, celle-ci a donc été acceptée par les autorités. « Cette évacuation participe de la volonté du gouvernement de veiller au respect des droits des personnes accusées et de s’assurer que les conditions sont réunies afin que chaque accusé puisse répondre de ses actes et participer, ainsi, à la pleine et entière manifestation de la vérité », explique le communiqué gouvernemental.

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