Burundi: libération des filles qui ont griffonné la photo du président Nkurunziza

Trois écolières de la province de Kirundi, dans le nord-est du Burundi ont été arrêtées la semaine dernière pour des griffonnages sur une photo du président Pierre Nkurunziza. Les trois écolières sont sorties de prison après le tollé international provoqué par cette situation honteuse.

Les trois écolières détenues pour avoir griffonné la photo du président Pierre Nkurunziza dans des manuels scolaires et qui avait provoqué un tollé international sont sorties de prison.

Les trois filles étaient les dernières encore détenues d’un groupe de sept enfants arrêtés au début du mois dans la province de Kirundo, dans le nord-est du Burundi, à quelque 200 kilomètres de la capitale Bujumbura.

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Tous ont été accusés d’avoir insulté le président Pierre Nkurunziza en manquant de respect à son image. Mercredi dernier, un tribunal régional de Kirundo a décidé d’ouvrir un procès contre ces trois enfants. Mais Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la Justice, a déclaré à RTNB (télévision nationale) que les filles bénéficiaient d’une liberté provisoire. Des faits semblables dans le futur donneront lieu à des poursuites, a-t-elle dit.

« Nous appelons les parents à renforcer l’éducation de leurs enfants. Nous rappelons aux enfants qu’ils doivent respecter les autorités, que l’âge de la responsabilité pénale est de 15 ans » a-t-elle précisé avant de conclure « la prochaine fois, la justice réprimera de tels comportements. »

L’arrestation des écolières avaient donné lieu à une campagne en ligne sur les médias sociaux autour du hashtag #freeourgirls. Des photos du président défigurés avec des perruques de clown, des moustaches tordues, des oreilles pointues et des crocs sanglants ont été publiées.

https://twitter.com/news_rue/status/1109312274714501120

https://twitter.com/DianeMahwane/status/1109786174518898693

https://twitter.com/Rwanyubuja/status/1109432672655495173

« Avec autant de crimes commis au Burundi, il est tragique que ce soit des enfants qui soient poursuivis pour des gribouillis inoffensifs », se désole Lewis Mudge, directeur de Human Rights Watch Afrique centrale.

« Les autorités devraient s’efforcer de demander des comptes aux auteurs de violations graves des droits au lieu d’emprisonner des écoliers pour des gribouillis. »

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