Canada : une autre proche du premier ministre démissionne, Trudeau en grandes difficultés ?

Une des ministres les plus respectées du gouvernement canadien a démissionné lundi en affirmant qu’elle avait perdu confiance dans le traitement de la controverse SNC-Lavalin par le gouvernement. Jane Philpott était présidente du Conseil du Trésor, dans sa lettre de démission, a fait état de «graves préoccupations» concernant les pressions politiques exercées sur l’ancien procureur général, Jody Wilson-Raybould, relatives aux accusations criminelles portées contre le géant de l’ingénierie.

Après avoir déposé sa démission, Wilson-Raybould a témoigné devant le comité de la justice de la Chambre des communes que le cabinet du premier ministre avait exercé des pressions indues sur elle dans le cadre de l’affaire contre SNC-Lavalin. La société a fait face à des accusations de fraude et de corruption liées à des pots de vin présumés versés en Libye. Elle avait fait pression sur le gouvernement pour qu’il évite les poursuites pénales et négocie plutôt un « accord de réparation » par lequel elle accepterait la responsabilité, paierait une amende et accepterait des mesures de conformité.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Canada : éclaboussé par une affaire pot-de-vin en Libye, le PM Trudeau refuse de démissionner[/su_heading]

La condamnation pénale comprend que la société ne pourrait pas soumissionner pour des contrats gouvernementaux pendant 10 ans et entraîne la perte de milliers d’emplois. Wilson-Raybould a témoigné que le premier ministre s’inquiétait de l’effet que cela aurait sur une élection au Québec. La loi interdit spécifiquement aux autorités de prendre en compte les questions politiques lorsqu’elles décident de renoncer aux poursuites pénales en faveur d’accords de réparation. En outre, le pouvoir judiciaire doit être impartial et indépendant du gouvernement. Le Premier ministre Justin Trudeau continue d’affirmer qu’il n’a rien fait d’inapproprié dans la controverse concernant SNC-Lavalin.  Il s’est défendu en disant qu’il avait toujours dit à Wilson-Raybould que la décision de poursuivre SNC-Lavalin était à elle et qu’il « ne la dirigeait pas ». Le secrétaire principal du Premier ministre, Gerald Butts, a démissionné sur cette question, tout en niant avoir commis quelque forfait que ce soit.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus