Carlos Ghosn, ex-PDG de Renault-Nissan en tenue d’ouvrier à sa sortie de prison ? son avocat s’explique

Après s’être acquitté de sa caution d’un milliard de yens (7,9 millions d’euros) ce mercredi 6 mars 2019, Carlos Ghosn a quitté le centre de détention de Tokyo où il était incarcéré depuis le mois de novembre, sur des soupçons de malversations. L’ex-PDG de Renault-Nissan avait une tenue plus qu’insolite à sa sortie de prison au Japon. Ce « déguisement » d’ouvrier avait été imaginé par l’un de ses avocats afin de tromper les journalistes. Un stratagème qui a finalement été un « échec » selon son avocat.

C’était une sorte d’incongruité au cœur de l’évènement. Quand Carlos Ghosn est sorti de prison, mercredi, il était en tenue d’ouvrier. Filmé et photographié sous divers angles et en gros plan avec une casquette bleue, un uniforme d’ouvrier de voirie, des lunettes et un masque de protection blanc, l’ancien PDG de Renault-Nissan a été la risée des médias. « C’était un échec », avoue un de ses avocats.

Takashi Takano explique sur son blog avoir imaginé ce scénario et cet accoutrement saugrenu pour tenter de tromper la vigilance des journalistes massés devant la prison, et ainsi éviter qu’ils ne suivent l’ex-détenu jusqu’à son nouveau lieu de résidence.

« Plan d’amateur »

« C’est moi qui ai planifié et mis au point ce déguisement », écrit-il. « A cause de ce plan d’amateur, la réputation que M. Ghosn a bâtie tout au long de sa vie se retrouve ternie », regrette-t-il. Le stratagème n’a en effet, trompé personne, alors que l’attendaient une foule de journalistes qui avaient déployé des moyens impressionnants, hélicoptères, grue et même échafaudage pour prendre le premier cliché de Carlos Ghosn depuis son arrestation surprise le 19 novembre.

Carlos Ghosn a été libéré mercredi sous caution, après plus de cent jours de détention à Tokyo sur des accusations de malversations financières. Carlos Ghosn a notamment été interdit de quitter, même brièvement, le Japon, et interdit d’accès à internet et ses allées et venues seront filmées par des caméras de surveillance. En cas de violation de ces règles, « il devra revenir à la dure vie de la prison », a prévenu Takashi Takano.

Traqué par les médias, l’homme d’affaires franco-libanais-brésilien a d’abord été conduit au cabinet de Me Takano, d’où il est ressorti plusieurs heures plus tard dans un véhicule et une tenue (chemise blanche et veste noire) plus conformes à son ancien statut de PDG de la première alliance automobile au monde.

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