Centrafrique: les rebelles satisfaits du nouveau gouvernement, vers le bout du tunnel ?

La République centrafricaine a inclue davantage de responsables rebelles dans un gouvernement élargi, a annoncé vendredi 22 mars le président. Un acte posé dans le but de renforcer les efforts de paix après que plusieurs groupes armés se sont déclarés insuffisamment représentés à la suite d’un accord conclu le mois dernier.

La République centrafricaine a conclu en février un accord avec 14 groupes armés visant à apporter de la stabilité à un pays secoué par la violence depuis 2013, année où la plupart des rebelles musulmans de Selaka avaient renversé le président de l’époque, François Bozizé, provoquant des représailles de la part d’une milice principalement chrétienne, les Anti-balaka. Le pays, producteur de diamants et d’or, a alors été ravagé par des années de conflit qui avaient montré peu de signes de ralentissement jusqu’à présent. Le président Faustin-Archange Touadera a annoncé vendredi une nouvelle liste de 39 membres du gouvernement, dans laquelle les 14 groupes armés étaient représentés. Seuls 10 groupes étaient représentés dans la liste précédemment annoncée, qui comptait 34 membres.

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L’accord de paix, signé dans la capitale soudanaise, Khartoum, a connu son premier revers majeur, un mois après sa ratification, lorsque plusieurs groupes armés ont retiré leurs représentants du nouveau gouvernement et exigé un remaniement plus global. L’annonce du président intervient deux jours après les pourparlers de réconciliation organisés par l’Union africaine à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Les 14 groupes rebelles avaient déclaré la semaine dernière qu’ils n’avaient pas été suffisamment consultés sur la liste initiale du gouvernement. Dans la nouvelle composition, les principaux groupes de Selaka, le FPRC et l’UPC, ont respectivement trois et deux représentants.

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 «L’UPC se félicite et félicite le Premier ministre Firmin Ngrebada pour la formation d’un gouvernement qui respecte désormais l’accord de Khartoum. Nous appelons tous les ministres à se mettre au travail sans tarder pour rétablir la paix dans ce pays », a déclaré Hassan Bouba, coordinateur politique de l’UPC, cité par Reuters. Des milliers de personnes sont mortes des suites des troubles et un cinquième des 4,5 millions d’habitants du pays ont fui leur domicile. Les Nations Unies ont déployé une mission de maintien de la paix en 2014. Mais les perspectives d’une paix durable restent incertaines, les accords de 2014, 2015 et 2017 ayant tous échoué.

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