Centrafrique: réaction de l’UA après le désaveu du gouvernement par des groupes armés

L’Union africaine (UA) a appelé au « calme et à la retenue » en Centrafrique, après que cinq groupes armés ont désavoué la formation d’un nouveau gouvernement à la suite de l’accord de paix signé début février.

La situation qui prévaut en Centrafrique depuis la formation du nouveau gouvernement du pays est d’ordre prioritaire pour la plus haute instance africaine. Pour l’UA, tout doit se faire dans le calme et dans le respect de l’accord de Khartoum.

« Le président de la Commission [de l’Union africaine (UA), ndlr] appelle au calme et à la retenue, et rappelle que toute revendication doit s’effectuer dans le cadre de l’article 34 de l’accord » signé entre Bangui et les 14 groupes armés opérant en Centrafrique, a indiqué Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, dans un communiqué du 6 mars.

L’article 34 de l’accord de Khartoum, où il a été négocié, indique que les signataires s’engagent à « renoncer (…) à tout recours à la force armée pour le règlement de quelque différend ». Ils peuvent saisir les facilitateurs de l’accord, l’UA en premier chef, pour « conciliation et, à défaut, arbitrage ».

En Centrafrique, la réintégration des groupes armés dans le gouvernement est une exigence des accords de Khartoum, soutenus par les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine (UA). Cependant, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), l’un des plus importants mouvements armés centrafricains, a claqué la porte du processus de paix, lundi matin, estimant que le gouvernement formé dimanche est « loin d’être inclusif » comme le prévoyait l’accord de Khartoum.

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