Congo-Brazzaville: 20 ans de travaux forcés pour l’opposant André Okombi Salissa

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2016, André Okombi Salissa a été reconnu coupable par la Cour criminelle de Brazzaville des accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de détention illégale d’armes et de munitions de guerre. C’est ce que ressort de sa comparution hier à Brazzaville.

Le président de la Cour criminelle de Brazzaville, au Congo, a suivi mercredi le réquisitoire du parquet général. Ce dernier avait requis vingt ans de travaux forcés contre l’ancien ministre devenu opposant en affirmant que les faits étaient suffisamment acquis à son encontre.

André Okombi Salissa était jugé pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions de guerre. Au moins cinq autres proches d’André Okombi Salissa, accusés de complicité, ont écopé de la même sentence et doivent verser un franc symbolique à l’Etat à titre de dommages et intérêts.

Les conseils M. Salissa évoquent une procédure biaisée

Okombi Salissa a assisté aux plaidoiries de la partie civile et aux réquisitions du parquet général sans sa défense. Ses six conseils, dont trois venus de l’extérieur, ont quitté les débats, dénonçant le non-respect de leurs droits et une procédure irrégulière.

« Personne n’est dupe. J’ai assez parlé pour prouver mon innocence. Je n’ai pas de défense. Je me soumets à votre conviction. Que vous me condamniez à 20, 30 ou 40 ans, j’assume, parce que je suis citoyen congolais », a déclaré l’opposant juste après les réquisitions du procureur.

L’homme estime que ce qui lui arrive est du à son combat pour la défense de l’intérêt de son pays et à ne reculer devant l’histoire.

L’ancien ministre a désormais la possibilité de se pourvoir en cassation dans les trois jours qui suivent le verdict.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus