Coopération: Bousculé par les USA, Hassan Rohani s’envole pour l’Irak

Le président iranien Hassan Rohani a entamé lundi 11 mars, une visite officielle en Irak, sa première depuis son accession au pouvoir, dans un pays coincé dans un Moyen-Orient divisé entre pro-Américains et pro-Iraniens, ses deux principaux partenaires. Lundi, au premier jour de sa visite officielle, il a commencé à rencontrer les dirigeants irakiens.

 

Le président de la République islamique d’Iran Hassan Rohani a plaidé, lundi 11 mars à Bagdad, en faveur d’un renforcement des relations avec l’Irak. Un pays pétrolier sur lequel les États-Unis font pression pour qu’il restreigne sa coopération commerciale et politique avec Téhéran. Il s’agit de la première visite dans ce pays de l’Iranien depuis son accession au pouvoir en 2013. Lundi, au premier jour de sa visite officielle, il a commencé à rencontrer les dirigeants irakiens.

À la tête d’une délégation politique et économique, il a appelé, aux côtés de son homologue Barham Saleh, à « renforcer et développer les relations » avec l’Irak, et souhaité des accords dans les domaines des transports et de l’énergie notamment. De son côté, Barham Saleh a remercié l’Iran de « son soutien » et s’est dit « chanceux » de l’avoir pour voisin, alors que Hassan Rohani doit également s’entretenir avec le Premier ministre Adel Abdel Mahdi.

L’Iran, deuxième fournisseur de l’Irak pour des produits allant de l’électroménager aux légumes en passant par les voitures et le gaz, souffre du rétablissement des sanctions de Washington après le retrait unilatéral américain de l’accord sur le nucléaire de 2015.  Bagdad a obtenu une exemption temporaire lors de l’entrée en vigueur du dernier train de sanctions, mais Washington ne cesse de l’appeler à diversifier ses fournisseurs en faisant pression pour que les Irakiens restreignent leur coopération commerciale et politique avec Téhéran.

Riyad a en effet repris langue ces dernières années avec Bagdad, son voisin et deuxième producteur de l’Opep. Elle pourrait « empêcher l’Arabie saoudite et ses alliés de semer la discorde » entre Irak et Iran, affirmait ainsi un dignitaire chiite dans le quotidien réformateur Ebtekar.

Rohani veut intensifier les échanges avec l’Irak

Les Iraniens plaident pour que la reconstruction de l’Irak soit confiée à ses entreprises. Les échanges commerciaux s’élèvent à 12 milliards de dollars par an pour la quasi-totalité des achats irakiens. Hassan Rohani a affirmé désormais viser 20 milliards. Également au programme, l’électricité et l’eau dans une région où les barrages iraniens et turcs ont réduit les débits des cours d’eau d’Irak, connu comme le « pays des deux fleuves », avec le Tigre et l’Euphrate.

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