Côte-d’Ivoire: le successeur de Guillaume Soro au perchoir de l’AN connu ce jour
L’ancien président de l’Assemblée nationale de la cote d’ivoire, Guillaume Soro qui avait dû quitter ses fonctions en février, se verra succéder ce jour à la tête de l’institution. Poussé vers la sortie à cause de son refus d’adhérer au Rhdp, le parti présidentiel, majoritaire à l’Assemblée nationale, l’avenir politique de l’homme reste flou.
Les députés ivoiriens doivent choisir ce jeudi 7 mars, leur président au cours d’une nouvelle session extraordinaire. En lice, deux prétendants: Amadou Soumahoro, député de Séguéla et candidat du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir) était jusqu’à lundi ministre auprès du président de la République, chargé des Affaires politiques.
Face à lui, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a aligné Jérémie N’Gouan, député d’Aboisso. Amadou Soumahoro fait figure de favori. Les chiffres penchent en sa faveur. Le Rhdp, majoritaire à l’Assemblée, peut compter en plus sur le soutien d’une vingtaine de députés Pdci pro-Rhdp, et sur celui du petit groupe parlementaire emmené par Evariste Méambly. Encore faut-il que les absents ne soient pas trop nombreux.
Mais après les défections intervenues ces derniers mois dans la majorité comme dans l’opposition, le vote secret permettra aussi de jauger les forces en présence au Parlement, et notamment le poids que pèse par exemple Guillaume Soro. En descendant du perchoir le mois dernier, il a adhéré à un nouveau groupe parlementaire qui revendique une vingtaine de députés, pour l’essentiel transfuges du Rdr (Rassemblement des républicains).
Quoi qu’il en soit, la séance de ce jeudi pourrait être tendue. Depuis le début de la semaine, une polémique oppose le Rhdp à ses adversaires au sujet du bulletin de vote. Un bulletin individuel, c’est-à-dire un par candidat, c’est ce qu’a obtenu le Rhdp. Trois autres groupes parlementaires, dont les «Soroistes» et le Pdci, protestent et exigent un bulletin unique, qui présente l’avantage selon eux de protéger le secret puisqu’on ne peut pas rendre compte de son vote en présentant ensuite le bulletin qu’on n’a pas mis dans l’urne.
L’issu de cette élection va ouvrir inévitablement la voie à d’autres schémas politiques en vue des élections prochaines en Côte d’Ivoire.
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